Terry Pratchett et La Mort

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Depuis 2007, Sir Terry Pratchett savait La Vérité : il se posterait Au Guet pour invoquer son dernier compagnon de voyage et profiter d’une dernière conversation avec un de ces personnages emblématiques, La Mort.

Avec pour seul Bagage sa conviction profonde pour une fin de vie plus humaine, il a arpenté les dernières frontières de notre monde en Va-t-en-guerre pour le droit à l’euthanasie, avec ce documentaire pour la BBC, Choosing To Die,  qui lui permet d’aborder  cette thématique et de sensibiliser le public, sans pour autant oublier ses premiers amours, la Fantasy.

La Fantasy est un genre qu’il a sans cesse dévoré, dès qu’il attrapa le virus de la lecture à l’âge de 10 ans, et qu’il a embelli d’une Huitième Couleur, toute magique et parodique, au point de dépasser les maîtres et de devenir le Sourcellier d’un monde cohérent et néanmoins Timbré, dans lequel voyagent Rincevent, les Trois Soeurcières ou Cohen le Barbare.

Ce Disque-Monde, juché sur le dos de quatre éléphants et trimballé par la Grande Tortue A’Tuin dans l’immensité de l’espace d’une dimension lointaine et passablement farfelue, est décrit dans une oeuvre prolifique de plus de 70 livres, avec quelques incartades du côté des Zinzins d’Olive-Oued, comme la mini-série du Père Porcher.

L’univers Déraillé du Disque-Monde peut être interprété comme le reflet de notre monde, grossi  à la loupe du Huitième Sortilège et a porté son créateur au panthéon des auteurs de Fantasy comme son prédécesseur, JRR Tolkien.

Traduite dans plus de 35 langues différentes, son oeuvre est une gageure pour ses traducteurs, choisis avec soin par ce Faucheur de bons mots, à l’humour « so british ». Grâce à Patrick Couton – il a reçu le grand prix de l’Imaginaire pour l’ensemble de ses traductions du Disque-Monde – Le Régiment monstrueux de ses lecteurs francophones, au nombre toujours grandissant, aura encore de quoi alimenter des journées entières de Procrastination, avec le dernier volume du cycle Tiphaine Patraque, The Sheperd’s Crown.

Depuis ce jeudi 12 mars, les mondes de l’Imaginaire ont perdu un grand auteur. Pourtant l’on ne peut que sourire en songeant à la dernière image décrite dans ce tweet : AT LAST, SIR TERRY, WE MUST WALK TOGETHER, La Mort rendant visite à son meilleur portraitiste et l’invitant de son sourire légendaire à poursuivre l’aventure de l’autre côté.

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