Orelsan et Gringe nous parlent de « Comment c’est loin »

À l’occasion de la sortie de Comment c’est loin, Orelsan et Gringe nous ont accordé un peu de leur temps pour aborder leur vision du long-métrage et de sa bande originale, mais également pour annoncer leurs projets à venir. Émotions et ninjas sont au rendez-vous.

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Comment c’est loin est sorti en France le 09 décembre. Les premiers retours sont très positifs. Quel est votre ressenti ?

Gringe : Nous sommes très rassurés, en particulier Orelsan. Les enjeux sont plus grands pour lui, vu qu’il change d’exercice, en passant de la musique au cinéma. Il est sans doute attendu au tournant, mais, plus important, il joue son avenir dans la réalisation. Contrairement à la musique où ce sont les ventes de la première semaine qui déterminent plus ou moins le succès d’un disque, pour les films, tout se joue lors de la première journée d’exploitation. C’est beaucoup plus cruel. Nous avons réalisé un joli score, donc nous sommes très contents. On touche du bois, mais c’est bien parti.

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Une rumeur circule comme quoi la première version du script comportait des ninjas. Est-ce vrai ?

Orelsan : (Il rigole) Non. En fait, j’écrivais le scénario du film et je commençais à saturer. J’ai alors dit aux mecs : « les gars, on a l’opportunité de faire un film, faisons quelque chose de vraiment kiffant. J’ai une idée avec des ninjas. Faisons-la, plutôt ! » (rires) C’était une très mauvaise idée, et Skread m’a recentré sur l’adaptation du premier album. Mais je ne vais pas oublier mes ninjas ! (rires)

Vous les gardez pour un futur projet ?

Orelsan : Oui. Que ce soit sous la forme de scénario de bande dessinée ou de film, une chose est sûre : je vais l’écrire. Il y a un concept tout bête, mais je préfère ne rien en dire pour l’instant.

Pour en revenir à Comment c’est loin, quelle en est la part réelle d’autobiographie ?

Orelsan : L’autre fois, un journaliste a parlé d’autofiction. C’est un terme que j’aime bien. En gros, Gringe et moi, nous avons à peu près les mêmes caractères que les personnages, et nous faisons également du rap. Ablaye et Skread sont vraiment nos producteurs. J’ai réellement travaillé dans un hôtel. Claude est vraiment fou (rires). Bouteille venait vraiment de Paris pour trouver du travail… Par contre, on n’a jamais rencontré Ablaye et Skread suite à un freestyle radio. L’histoire des textos est créée de toutes pièces… On est partis d’un contexte réel, puis on a inventé les trames narratives.

Gringe : Le script reflète beaucoup de notre réalité, principalement en ce qui concerne les relations humaines et sentimentales, que ce soit avec des meufs ou entre potes. Les doutes mis en scène sont très fidèles à la réalité, principalement en ce qui concerne les perspectives d’avenir très restreintes dues au manque de diplômes et de pistons. J’ai vraiment vécu ce mode de vie chaotique. J’étais résigné à un mode de vie très statique, à consommer des relations absurdes et sans saveur. Orelsan l’a vu, et je pense que ça l’a également marqué. Il n’en aurait pas fait un film sinon.

Le film s’articule autour de la prise de responsabilité. Ce qui rejoint pas mal de comédies américaines, et notamment celles de Judd Apatow. Etait-ce une référence ?

Gringe : À fond. Pas la mienne, mais celle d’Orelsan. Il a voulu faire, comme il l’explique, un film à la fois français et imprégné de la culture du cinéma américain des années 90. Donc Judd Apatow est une référence, mais Kevin Smith encore plus. Il adore Clerks, Mallrats, Jay & Silent Bob

Orelsan : Je me suis pris ces films en pleine tête quand je les ai vus… Pour Comment c’est loin, on a cherché à faire une comédie, mais pas absurde ou pleine de gros gags, même s’il y en a. Je voulais surtout montrer des gens qu’on ne voit pas souvent au cinéma, d’où le fait qu’il n’y ait pas d’acteurs connus. Je suis content d’avoir pu le faire, et j’aimerais bien que les gens aillent le voir sans idées préconçues, que ce soit sur le rap ou sur le rythme du film. Sans a priori, tout simplement.

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Orelsan, vous co-réalisez le film avec Christophe Offenstein…

Orelsan : Il faut savoir qu’à la base, Christophe est chef opérateur. Or j’en cherchais un pour le film. Il s’est montré intéressé, mais m’a dit qu’il souhaitait s’investir plus, et m’aider dans l’écriture. Je l’ai laissé faire et je me suis rendu compte qu’il avait plein d’idées et qu’il savait où il allait. Après, il s’est tellement impliqué sur le tournage que c’est devenu une co-réalisation.

Concrètement, comment vous-êtes vous répartis les rôles sur le tournage ?

Orelsan : C’est simple. Souvent, c’est Christophe qui porte la caméra. Il garde l’œil dedans et vérifie le cadre et le point, tout en supervisant le jeu d’acteur. Moi, je me focalise sur l’interprétation après avoir validé le cadrage. En gros, on fait tous deux choses en même temps, et on essaye de trouver le juste milieu.

Gringe, quel a été votre rôle dans l’élaboration du long-métrage ?

Gringe : Ma part d’implication se résume principalement au travail de comédie. Après, Orel’ m’a beaucoup fait lire le scénario. Le processus d’écriture a été long : près d’un an. Il revenait souvent vers moi pour me demander ce que j’en pensais. Pareil pendant le montage du film. Orel’ sait que je suis un grand mangeur de pellicules, et ça le rassurait peut-être que je vienne distiller ma petite science.

En même temps, c’est comme ça que l’on fonctionne, même dans la vie de tous les jours. On a besoin du regard de l’autre, qu’il soit approbateur ou pas. Je vais me lancer dans un album solo, et j’ai besoin qu’Orelsan soit dans les parages. Je n’ai pas besoin qu’on me pousse au cul pour battre des ailes, mais c’est toujours formateur de pouvoir compter sur son expérience.

Comment c’est loin présente, par moments, une narration rappée. D’où est venue cette idée, et que symbolise-t-elle ?

Orelsan : Selon moi, il y a deux passages ou la narration par le rap est vraiment importante : la scène de l’abribus, et celle où mon père m’engueule. Pour cette dernière, ce n’était pas prévu tel quel dans le scénario. Il décrivait une vraie discussion, mais la scène ne me satisfaisait pas.

Pour avoir son avis, j’ai montré le film au réalisateur Jean-Paul Rouve. Il a bien aimé certaines idées, mais avait également un problème avec ce passage. Il m’a conseillé de couper le son et de refaire une chanson par-dessus. (enthousiaste) Des fois, on te fait des suggestions, et tu ne sais pas trop quoi en faire, mais là je me suis immédiatement dit « waw, c’est une bonne idée ! ».

Il devait également y avoir plus de chansons dans le film, mais on en a coupé pour éviter la redondance.

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Gringe, comment avez-vous abordé votre rôle, et les scènes émotionnellement chargées qui l’accompagnent ?

Gringe : J’ai découvert le métier de comédien sur le film, sans savoir si je serais capable de m’y retrouver. Vu que je n’avais aucune notion, j’ai du tout apprendre sur le tas. Il y a donc eu beaucoup de travail en amont. Nous avons fait des répétitions, ainsi que des séances de lecture avec Tatiana Vial, notre coach. Ça nous a permis de décortiquer les scènes, en particulier les plus dures. Je les relisais tous les soirs, en essayant de m’y projeter et d’imaginer les différentes manières possibles de les interpréter.

Après, pour les scènes faisant appel à l’émotion, c’était principalement du travail de concentration sur l’instant. On a la chance d’avoir, dans notre équipe, Christophe Offenstein, qui est un très grand chef opérateur. Il s’est montré pédagogue et très patient, nous permettant de refaire autant de prises que nécessaires, nous assurant un vrai confort.

D’autant que votre personnage revêt une importance particulière lors de la dernière partie du film…

Gringe : Oui, il appuie le tournant dramatique qui s’y opère. Il se décide enfin à faire peau neuve, pour des raisons éthiques. Ça permet de clôturer la quête identitaire dans laquelle on se trouve depuis le début du film, et d’apporter des réponses aux questions que l’on s’y pose. Le rap est une passion, mais que va-t-on en faire ? A-t-on envie d’adopter un mode de vie jeune pour le restant de nos jours ?

Vu qu’il y a beaucoup de vous dans le rôle, n’est-ce pas difficile de se livrer ainsi ?

Gringe : Si, c’est dérangeant, particulièrement quand tu as ta mère dans la salle. Ou ta copine. Tu te dis « ouhlala, attendez ! » (rires). Au final, c’est un cadeau incroyable. Ça donne toutes les clés pour comprendre qui je suis, d’où je viens, ce qui cafouille chez moi…

Ma nana me connaît parfaitement, mais elle a quand même découvert certaines choses. Elle s’est surtout rendue compte qu’Orelsan me connaît autant, sinon plus qu’elle, et ça l’a profondément chamboulée. (il marque une pause) Excuse-moi, quelle était ta question déjà ?

Comment avez-vous envisagé le fait de vous mettre ainsi en scène ?

Gringe : Je pense qu’il faut se mettre à poil, quelque soit l’art qu’on pratique. Il faut y aller avec ses tripes, pas timidement. Ce n’est pas facile à faire. Dans le rap, je n’y suis pas arrivé, du moins pas d’une manière qui me paraisse satisfaisante. Quand tu es devant la caméra, tu n’as plus le filtre de la musique. Si tu ne te livres pas sincèrement, cela se verra.

Y êtes-vous arrivé facilement ?

Gringe : Étonnamment, oui. Je suis pourtant un mec profondément angoissé, mais à l’intérieur de ce film, je me suis senti comme un poisson dans l’eau, dans mon élément. Pour la première fois de ma vie, j’avais mes repères, je savais où j’allais. C’était incroyable ! Après, j’avais moins de responsabilité sur les épaules qu’Orel’, qui y joue sa crédibilité, son image et sa carrière. Donc, j’avais à cœur de faire le job à fond, afin de lui renvoyer la pareille, vu le cadeau qu’il me faisait.

Orelsan, Comment c’est loin comporte une scène touchante avec votre grand-mère. Pouvez-vous nous en parler ?

Orelsan : Quand on pensait au film, je me suis dit qu’il pourrait être amusant d’y incorporer une grand-mère qui se mette à chanter tout le temps, à l’image de la mienne. Après je me suis dit que j’allais carrément la faire jouer. Elle est très marrante et passe bien à la caméra. Elle est solaire et se met vraiment à chanter très souvent. Je me suis dit que ce serait bien qu’elle interprète une chanson de la France des années 20-30, sur laquelle je pourrais enchaîner. J’ai donc écouté la musique de cette époque là à fond et j’ai écrit une valse. Enfin plus ou moins une valse, avec un texte un peu dans l’esprit d’Éliane Embrun ou de Jean Sablon. Puis, j’ai acheté un petit poste radio à ma grand-mère pour qu’elle écoute le morceau sur CD. Je lui ai mis une version où le refrain revient en boucle pendant 20 minutes, afin qu’elle l’apprenne. (rires)

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En même temps que le film, sort sa bande originale…

Gringe : Il contient les instrumentales de Skread, plusieurs morceaux du groupe, deux solos d’Orelsan, un de moi, mais surtout celui d’un pote à nous qu’on voit dans le film et qui s’appelle Claude.

Le disque comporte également des titres qui ne sont pas dans le long-métrage.

Orelsan : En l’état, ça semblait un peu léger. Les morceaux du film sont cools et les gens ont l’air de bien les apprécier, mais on s’est dit qu’il n’y avait pas assez de chansons. Donc, on en a rajouté trois ou quatre. Dont celle de Claude.

Le fameux morceau Xavier ?

Orelsan : Exactement ! C’est marrant, parce que c’est un belge qui a fait la prod : Simon Le Saint, le batteur de Stromae sur scène. Ça faisait longtemps que Claude voulait faire des chansons. Il a écrit plein de textes, s’est essayé à toutes formes d’art… Il est enfin arrivé à maturité.

Gringe : On lui promet une magnifique carrière s’il se retrouve entre de bonnes mains. Il a un univers incroyable, ce mec !

L’ambiance de la bande originale est globalement plus sérieuse que celle de votre précédent effort.

Gringe : Sur la bande originale, le travail diffère de celui effectué sur le précédent album. Certains morceaux ont été écrits en amont de la réalisation, en pensant aux séquences du film qu’ils allaient devoir illustrer. Il y a une nouvelle version de Deux connards dans un abribus, mais la teinte générale est différente. On sort de l’univers un peu absurde et loufoque qu’on connaît des Casseurs flowters. Le discours y est un peu plus posé, un peu plus distancié et un peu plus mature vis-à-vis de nous-mêmes. Les morceaux n’en sont pas moins chiants pour autant, mais ils sont un peu plus adultes, je dirais. Mais je le dirais timidement, parce qu’on n’a pas forcément envie de faire de la musique d’adulte. On est loin d’être sclérosés, on a toujours notre fougue adolescente. (rires)

Orelsan : Un peu comme sur mes albums solos, il y a des côtés absurdes, d’autres plus réalistes, d’autres encore mélancoliques. C’est vrai qu’ici on est souvent plus proche de Des histoires à raconter que de La mort du disque. Mais il y a quand même des sons comme Wondercash, qui sont plus drôles.

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Comment est né Bloqués ?

Gringe :  Kyan Khojandi, Bruno Muschio et Harry Tordjman, qui constituent le noyau dur de Bref, sont très fan d’Orelsan à la base. Ils ont trouvé l’album des Casseurs Flowters super visuel, et en particulier le titre Deux connards dans un abribus. Pour eux, la construction du morceau, avec son rythme saccadé, était transposable en programme court. Ils nous ont donc approché avec leur démarche et nous étions ravis. Il faut dire qu’on se revendique d’une famille artistique proche, et qu’ils sont drôles, sensibles et talentueux. Concernant l’écriture des épisodes, en plus des trois précités, nous sommes aidés par Flaubert, de Golden Moustache, qui a une écriture incroyable, et par Clément Cotentin, le petit frère d’Orel’, qui est très drôle et qui s’adapte très vite. On écrit tous ensemble, puis on réalise nos petits épisodes.

Bloqués va continuer ?

Gringe : Au moins jusqu’en juin 2016. Bien que nous n’en ayons pas encore débattu, nous ne sommes pas sûrs de faire une deuxième saison. Le but est d’éviter le phénomène de lassitude, d’autant qu’on est dans un registre qui laisse peu de perspectives d’ouverture. Comme dit, nous travaillons avec l’équipe de Bref, qui avait décidé de faire pareil sur leur série. Ils s’étaient dits qu’ils avaient presque inventé un genre et que c’était suffisant ainsi. Ils ont choisi d’arrêter avant de s’ennuyer à faire Bref, et avant que l’on s’ennuie à le regarder.

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Orelsan, vous allez à nouveau vous essayer à la réalisation ?

Orelsan : On s’est donné rendez-vous la semaine prochaine, avec Christophe Offenstein et mon frère. On va essayer de voir quelles pistes aborder pour écrire le prochain film. Je voudrais garder le casting de Comment c’est loin, mais faire quelque chose qui n’ait absolument rien à voir.

Gringe, vous vous voyez également continuer dans le domaine du cinéma ?

Gringe : Je ne saurais pas dire si je suis bon dans le film, mais je m’y suis fait plaisir et j’ai très envie de recommencer. Traverser la vie en étant comédien doit être assez incroyable. Tu peux devenir un caméléon et t’essayer à tout, c’est attirant. Il faut juste que je me lance et que je voie si j’en suis capable. Je commence d’ailleurs à recevoir quelques propositions intéressantes.

Vous êtes intéressé par un genre en particulier ?

Gringe : Non. J’ai eu une période très axée science-fiction, quand j’étais ado. J’adorais les premiers Aliens. Mais depuis, vu que je suis très fan de cinéma, je regarde un peu tout ce qui me passe sous la main. Ce sont plus les comédiens qui m’interpellent. J’ai de l’admiration pour Daniel Day-Lewis et Gary Oldman. Leur jeu me fascine.

Vous vous lancez également dans la réalisation d’un album solo ?

Gringe : Oui. On me l’a proposé après notre tournée des festivals, en 2013, avec les Casseurs flowters. Je me suis dit que je pouvais tenter. Sauf qu’entretemps, il y a eu le film, et Bloqués. Sans compter que je suis du genre à prendre mon temps, parfois trop…

Ça fait longtemps que j’écris, mais je n’ai jamais eu pour ambition d’en faire un métier. Il y a eu une parenthèse Bombatak, qui ne s’est pas forcément bien finie. Je n’avais pas la maturité nécessaire pour que l’expérience se révèle constructive, pour eux comme pour moi. Puis Orel’ m’a proposé de faire l’album des Casseurs flowters et j’ai réalisé que je pouvais me lancer en solo, et surtout prendre du plaisir à le faire. J’ai très envie de retourner sur scène. C’est une expérience vraiment folle et hors du temps. Parfois, tu lâches totalement prise et tu traverses de petits moments d’apesanteur qui te donnent envie de recommencer. Comme un toxico qui va chercher sa dose. Nous sommes un peu des chasseurs d’adrénaline avec Orelsan.

Quelle sera la couleur du disque ?

Gringe : Elle se rapprochera un peu de Le mal est fait, musique présente dans le film. Je suis assez mélancolique comme mec, et l’album sera sûrement très intimiste. Comme tous les solos doivent l’être, je pense. A deux, c’est la récréation, on déconne… Là, je pourrai parler de mes relations sentimentales. J’en ai vu des vertes et des pas mûres, et je pourrais exploiter un sujet pas trop vu dans le rap actuel, avec la tendance à la trap et des sujets très ego-trip et énervés. Je me vois plus aborder des thèmes comme l’amour, la vie, la famille… Le projet adoptera sans doute des sonorités musicales un peu clichés, mais que j’adore, comme le piano/voix. Je ne m’empêche pas non plus de présenter de jolis refrains, tant qu’ils ne sonnent pas creux. C’est le genre de rap que j’affectionne.

Cela va-t-il signifier l’arrêt des Casseurs flowters ?

Gringe : La parenthèse va être fermée, pour l’instant. Orelsan va s’atteler à l’écriture de son troisième album. Il va continuer la réalisation. Il apprécie les comédies musicales, son genre de référence. S’il avait eu les financements, je pense qu’il en aurait même fait une à part entière avec Comment c’est loin. Il le fera peut-être à l’avenir…

Moi, je vais essayer de poursuivre la comédie. Mais la parenthèse des Casseurs pourra se rouvrir, dès qu’on aura envie d’une petite récréation. (sourire)

Merci à Gringe, Orelsan, et à Maud, sans qui rien n’aurait été possible.

Propos recueillis par Guillaume Limatola

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