Nuits du Botanique : Aksak Maboul ET Véronique Vincent – Blondy Brownie

La tête à l’envers ou frais comme un gardon, on se devait de se déplacer ce samedi pour le concert de Véronique Vincent et Aksak Maboul, véritable ovni de la scène belge pop éléctronique qui atteint petit à petit le statut de groupe culte en ayant sorti son troisième album l’année passée, soit 30 ans après sa sortie initiale, avortée pour raisons inconnues. On ne pouvait rêver mieux pour l’ouverture des Nuits du Botanique 2015.

C’est Blondy Browny qui avait l’honneur d’ouvrir le bal de cette soirée electro-pop à la française. Mélanie Muller, qui officiait principalement dans Soy un Caballo, s’entiche de Catherine De Biasio pour conter leurs expériences diverses avec le sexe opposé. Ça chante en français avec, pour toile de fond, l’amour qui ne dure jamais vraiment toujours.

Cette pop scintillante nous fait rapidement gamberger tant ses textes simples font souvent mouches.  D’autant que les voix de Blondy et de Brownie se complètent à merveille, le tout sur des mélodies accrocheuses à souhait. ‘Cette chanson est dédié à tous nos ex qui pleurent le soir dans le noir…’. Le public adhère. Prestation étonnante pour ce groupe belge peu connu mais à l’avenir prometteur.

C’est ensuite au tour d’Aksak Maboul et Véronique Vincent de délivrer leur set. Synthés d’époque, sections rythmiques hypnotiques, guitares acidulées; la recette est parfaite pour nous replonger 30 ans en arrière. La voix de Véronique Vincent, scande ses lignes, presque toujours en français, telle une Nico ressuscitée pendant que les Hollander – père et fille – se répondent respectivement à l’orgue et à la basse.

Mais la chanteuse semble un peu stressée et sa prestation est parfois un brin approximative. On pardonnera ce désagrément accessoire tant les compositions avant-gardistes, à l’époque, sonnent terriblement dans l’air du temps aujourd’hui. Un duo expérimental mêlant guitare électrique et percussions rejoindra le groupe sur scène pour une dernière chevauchée de pop psychédélique exaltée.

On ne peut finalement que se réjouir de cette première programmation 100% belge aux Nuits du Bota et on attend avec impatience que nos compatriotes nous surprennent d’avantage encore et encore.

A propos François Lambot 7 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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