Noël rime avec Cendrillon au Plopsaland La Panne

Quoi de mieux en cette période de fêtes que de faire une parenthèse enchantée dans notre routine laborieuse ? Pour ce faire, le Proximus Theater de Plopsaland La Panne propose à tous les amateurs de venir admirer la comédie musicale Cendrillon le 27 décembre à 14h30. Un spectacle féérique traduit pour l’occasion dans la langue de Molière après avoir connu un grand succès en Flandre et aux Pays-Bas.

A noter que le billet pour le spectacle Cendrillon donne également droit à l’accès à Plopsaland La Panne et à la magie hivernale et enchantée de tout le parc : 50 attractions, un festival de lumière magique, des centaines d’arbres de Noël, des feux de camp, une patinoire amusante, une parade magique et une visite surprise avec le père noël. 

Pour en parler, nous sommes partis à la rencontre de Damien Locqueneux, l’un des acteurs incontournables de cette adaptation destinée au public francophone.


Est-ce un spectacle estampillé Plopsaland ?

Pas tout à fait. C’est la société Deep Bridge qui a créé ce spectacle et qui le présentera à Plopsaland. C’est une première.

Le spectacle sera présenté en français le 27 décembre à 14h30. N’est-ce pas un peu frustrant de créer un spectacle pour une seule représentation ?

Evidemment, c’est très peu. Alors, on a eu de la chance avec les répétitions car c’est un spectacle d’une heure et quart qui existait déjà. On a donc pu apprendre le texte sur vidéo, de même que la mise en scène de Jack Cooper. Ce dernier s’occupe de recopier la version néerlandophone en français. La direction des acteurs est bien évidemment différente, mais la mise en scène est à 95% identique. Du coup, c’est beaucoup plus rapide dans le processus de répétitions.

Il y a donc moins de frustration à jouer un jour lorsqu’on a répété huit jours. Ce n’est pas comme un spectacle que tu répètes cinq semaines pour le jouer une seule fois, ce qui est horrible. Après, le futur de ce spectacle va se décider à Plopsaland. Si cela fonctionne, si cela plait à des tourneurs ou à des gens qui sont prêts à faire vivre ce spectacle par après. C’est un gros investissement pour Deep Bridge puisque c’est la première fois qu’ils font un spectacle en français. A terme, ils aimeraient, petit à petit, adapter leurs productions flamandes en français et les faire vivre en Belgique francophone. Avec un spectacle comme Cendrillon, cela peut fonctionner. C’est connu, super comique, etc.

Pourquoi avoir choisi Plopsa La Panne, qui est assez éloigné géographiquement du public francophone ?

C’est un site vraiment bilingue. On ne s’en rend pas compte, mais il y a autant de francophones que de néerlandophones qui s’y rendent. Il ne faut pas oublier qu’on est seulement à six kilomètres de la frontière française. Puis, c’est une salle incroyable. Le Proximus Theater, c’est 1600 places, un plateau gigantesque et une infrastructure géniale. Pour une production, c’est super de se rendre là-bas !

Pourquoi avoir choisi Cendrillon et pas un autre spectacle du catalogue Deep Bridge ?

Je pense que c’est un concours de circonstances. Deep Bridge a du entendre parler du festival Bruxellons ! – de Jack Cooper – avec My Fair Lady. C’est un spectacle qui a vraiment bien fonctionné et ils se sont dits qu’il y a avait des talents en francophonie et qu’il y avait quelque chose à faire. Cendrillon tournait déjà en Flandre et se joue actuellement à Plopsa à 10h et 12h30 je pense. Il restait donc un créneau pour la version francophone. Comme les décors sont déjà là, c’était l’occasion de tester.

Est-ce que la culture de la comédie musicale est plus ancrée en Flandre qu’à Bruxelles ou en Wallonie ?

Ah oui, c’est indéniable ! En fois dix ! Déjà, le divertissement en Flandre est totalement différent qu’en Belgique francophone. On n’a pas de star en Belgique francophone ou très très peu, mais ce sont des stars qui s’exportent souvent vers la France ou les Etats-Unis. Mais il y a surtout un gros problème avec le divertissement en francophonie. Pour les francophones, le théâtre ne peut pas être un lieu « uniquement » dédié au divertissement, il doit y avoir un fond. Ensuite, on n’est pas du tout « tapis rouge » alors qu’en Flandre, tout cela existe. Il y a les BV (Best Van Vlaanderen) qui sont de réelles stars en Flandre. Un phénomène anglo-saxon qui n’existe pas au sud du pays.

De plus, il y a de grosses productions en comédie musicale et même des écoles dédiées. Il existe, par exemple, une école de comédie musicale à Bruxelles, personne n’est au courant.  Il y a donc une offre en Flandre, il y a un public alors qu’ils ne sont pas beaucoup plus nombreux que nous. En Belgique francophone, ce n’est pas dans la culture, même si cela arrive tout doucement.

Maintenant, il faut dire aussi qu’il y a les Pays-Bas pas très loin et l’Allemagne. Beaucoup d’artistes néerlandophones travaillent également en Allemagne où il existe huit shows permanents qui tournent dans tout le pays comme Amélie Poulain, Wicked, Starlight Express, Mary Poppins,…

Allons-nous assister à une histoire fidèle à celle de Disney, que tout le monde connaît ? Ou plutôt fidèle aux écrits d’origine de Perrault ou des frères Grimm par exemple ?

On est tout de même assez fidèle au dessin animé de Disney. Il y a l’idée. Les robes, la citrouille, etc. Les musiques sont différentes bien évidemment. Elles ont été créées pour le spectacle, elles sont très rock, très pop, il y a de la guitare électrique,… ce qui donne un rendu très moderne. Ils ont bien dépoussiéré la chose. Les personnages sont aussi un peu différents. La féerie reste la même, mais c’est moins édulcoré qu’une version Disney. Puis, c’est hyper comique ! Cela fonctionne sur tout le monde, sur les parents comme sur les enfants, ce qui est non négligeable.

Quel personnage incarnez-vous dans Cendrillon ?

Je joue le rôle de Titus qui fait partie d’un duo comique : Titus et Flo. Je suis le beau-frère de Cendrillon. Il est extrêmement naïf en fonction de la personne avec qui il se trouve. Il est constamment le cul entre deux chaises. Il est très spontané, très chouette, drôle et quand il fait des gaffes, c’est toujours malgré lui. Il ne joue pas le comique, mais il l’est parce qu’il ne comprend pas les situations dans lesquelles il est embarqué.

Vous l’avez dit, l’histoire n’est pas vraiment moderne. Aurons-nous face à nous une Cendrillon plus affranchie de la peur qu’elle avait à l’époque ? Une femme plus affirmée ?

Oui, elle prend position à plein de moments. Ce n’est plus une femme soumise comme on pouvait le voir autrefois. Elle suit les ordres, mais elle va se rebeller. Elle décide de ne plus être rabaissée et constate que sa situation peut changer et n’est pas irréversible. Une émancipation classique.

Le billet donne-t-il le droit d’aller profiter du parc ?

Oui, tout à fait. Plopsaland, c’est vraiment très très beau. Il y a plein de chouettes attractions, c’est féérique. Les spectateurs peuvent donc en profiter avec le billet du spectacle.

Quelle sera votre propre actualité dans les prochains mois ?

Je tourne actuellement avec le spectacle « Studio 100 part en live » dans lequel j’incarne Vladimir, un vampire de La Garde de nuit que je double déjà en télévision. Je continuerai mon travail de présentateur sur la chaîne. Après, j’ai toujours mes activités de directeur artistique et de producteur de spectacles. Là, on vient de terminer Next To Normal qu’on va essayer de faire tourner en France et on démarre une nouvelle production familiale pour Pâques 2021. C’est très connu, mais je ne peux pas encore en parler. Enfin, je serai à nouveau au festival Bruxellons ! en 2020… et plein d’autres projets.

Plus d’infos et tickets pour la comédie musicale Cendrillon sur le site du Proximus Theater 

A propos Matthieu Matthys 919 Articles
Directeur de publication - responsable cinéma et littérature du Suricate Magazine.