New Cherbourg stories : Hôtel Atlantico

Scénario : Pierre Gabus
Dessin : Romuald Reutimann
Éditeur : Casterman
Sortie : 02 mars 2022
Genre : Aventure

Auteurs de la série Cité 14, récompensée à Angoulême en 2012 par le Prix de la Série, Romuald Reutimann et Pierre Gabus ont débuté en 2020 une nouvelle série, New Cherbourg Stories, qui plonge les lecteurs dans un Cherbourg Belle Époque réinventé. Avec Hôtel Atlantico, ils nous parlent du sort des émigrants arrivés dans différents ports d’Europe en attente de la traversée vers le Nouveau Monde.

Lors d’une enquête au théâtre de New Cherbourg, les agents Côme et Pacôme Glacère découvrent l’existence d’un trafic de faux papiers… Mais à quoi peuvent servir ces grossières contrefaçons ? Sans doute à abuser des émigrants venus de pays parfois lointains en vue de gagner le Nouveau monde. Car New Cherbourg est une ville d’accueil et de transit pour de nombreux étrangers, et tous sont hébergés à l’imposant Hôtel Atlantico…

Si les deux premiers volumes de cette série jouaient allègement sur le côté mystérieux et rétrofuturiste, l’enquête présentée dans ce troisième opus est beaucoup plus conventionnelle. Encore une fois, les auteurs mettent en avant une caractéristique de  leur ville pour élaborer leur scénario, ce qui est tout à fait honorable, mais néanmoins, certains trouveront dommage que l’aspect fantastique soit beaucoup moins présent ici.

Il reste dès lors une histoire aux protagonistes multiples auxquels il est difficile de s’identifier faute de figure charismatique, ainsi qu’une sympathique évocation de ce qu’était Cherbourg au début du siècle dernier. Pour le reste le propos est trop doux pour que l’on s’intéresse au sort des centaines de milliers de personnes qui traversèrent l’Atlantique en quête d’une vie meilleure.

Comme on le disait déjà pour l’album précédent, on aurait aimé avoir des méchants un plus coriaces et un approfondissement de certaines thématiques évoquées. La remarque est dès lors toujours d’actualité et on ne sera donc recommander Hôtel Atlantico  qu’aux lecteurs qui ont apprécié le côté BD à l’ancienne des précédents opus.