Les Naufragés boivent la tasse

les naufrages poster

Les Naufragés

de David Charhon

Comédie

Avec Daniel Auteuil, Laurent Stocker, Julie Ferrier

Sorti le 23 mars 2016

Jean-Louis Brochard, un richissime escroc de la finance en fuite, et William Boulanger, modeste teinturier cocu et fraichement quitté par sa femme, échouent sur une île déserte après l’accident d’un avion duquel ils étaient les seuls à bord. Dès lors, ces individus que tout oppose se retrouvent coincés à cohabiter ensemble sur un territoire qui ne s’avèrera pas si hostile que ça. En effet, l’île regorge de surprises…

Trois ans après le succès honnête de De l’autre côté du périph’, David Charhon revient avec une nouvelle comédie qui repose sur un duo d’acteur. Ici, Omar Sy et Laurent Laffite ont cédé leurs places à un tandem tout aussi prestigieux – du moins sur papier –  interprété par Daniel Auteuil et Laurent Stocker, issu de la Comédie Française. Malheureusement, si une alchimie plutôt sympathique s’était créée lors de son précédent film, ici on se rend vite compte qu’il n’en est rien.

Les Naufragés est une comédie poussive qui manque cruellement d’originalité. On y retrouve des vannes toutes aussi plates et ringardes les unes que les autres rabâchées par un Daniel Auteuil dérangeant de suffisance. « Ce que j’admire chez vous, c’est votre constance… », prend-t-il un plaisir malsain à se moquer de manière hautaine de son compagnon d’infortune, incarné par Laurent Stocker. Ce dernier, maladroit et naïf comme personne, mise lui sur un humour de situation on ne peut plus premier degré. Ainsi, on le verra tour à tour tomber d’un cocotier, se faire dévorer la jambe par des fourmis ou encore assister à la destruction de son abri.

Bref, rien ici n’est prétexte à rire ou même à sourire. C’est d’autant plus navrant qu’on nous propose à la base un scénario relativement original et intrigant. Un scénario dont on dévoile déjà beaucoup trop d’éléments dès la bande annonce, ce qui laisse peu de place à la surprise et réduit l’intérêt d’aller voir le film en salle. Sans conteste, Les Naufragés est l’une des grandes déceptions cinéma de ce début d’année.

A propos Florian Donnet 22 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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