Louis Berry : le bad boy du rock et la fureur de vivre

Bad Boy du rock’n’roll, né d’un heroin-addict de père et d’une mère qui se donne du mal pour garder son fils sur le bon chemin, Louis Berry semble avoir déjà vécu 9 vies. Outsider pas très populaire à l’école et pas moins inconnu des services de l’ordre, Berry l’avoue aujourd’hui : « j’étais honteux d’être moi-même, et la seule façon de gagner le respect, c’était de faire de mauvais choix. »

Mais Louis Berry, il savait faire une chose mieux que beaucoup d’autres : du bon rock’n’roll, énergique et outrancier. Il n’a pas eu la vie facile, mais pour une fois, il pouvait compter sur son talent. Et pour l’exploiter au mieux, c’est de sa propre expérience qu’il s’inspire. Berry débite ses ennuis judiciaires, évoque des gens qui meurent, d’autres qui ont des problèmes d’addiction, ou qui peinent à gagner leur vie et à nourrir leur famille.

Vous pourriez dire que le sujet a déjà été retourné des milliers de fois. Tiens, en parlant d’ennuis judiciaires, par exemple… On est quand même aux antipodes d’un collectif artistique français reprenant le Get Up Stand Up  de Bob Marley pour soutenir François Fillon dans la présidentielle [NdlA : À fond avec Fillon …]. Il faut bien garder à l’esprit que le petit crime était à Louis Berry ce que la noix de muscade est à un junkie sans argent : un mal nécessaire pour survivre. Ca peut vous sembler délirant, ou inacceptable, mais sa réalité est la même pour des millions d’autres personnes. Et c’est ça que Berry cherche à exprimer dans sa musique.

L’engouement autour de l’artiste est tel qu’il ne lui a fallu que deux concerts pour signer un contrat et devenir, paradoxalement, un de ces nombreux wannabees auxquels l’anglais tourne le dos. Mais on parle bien ici de méritocratie, et pour Louis Berry, ça représente réellement un accomplissement.

Il y a quelques mois, le son rauque de  était déjà un succès avec son titre Nicole. Et autant vous prévenir : l’anglais risque d’incendier les scènes, cette année. Le voile est tombé sur son nouveau clip vidéo, extrêmement énergique : She Wants Me. Un rythme effréné et une voix râpeuse, c’est à un excellent rock and roll old fashioned que vous allez vous frotter.

Et il suffit de le voir en live pour constater qu’il ne baratine pas. La scène ? C’est son élément ! Ca va et ça revient, ça s’arrête, ça recommence à l’improviste, en permanence. Sa conviction est là, et d’ailleurs, le NME l’a déjà mis en pole position de la course pour reprendre la couronne du plus grand troubadour britannique à Jake Bugg.

Louis Berry est probablement l’une des sorties les plus palpitantes que vous puissiez attendre en provenance du Merseyside en cette minute. Louis Berry, c’est le James Dean de la musique à Liverpool. Je lui souhaite de garder sa fureur de vivre, et de jouer, voici She Wants Me:

 

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