L’homme idéal existe. Il est Québécois de Diane Ducret

L'homme idéal existe

auteur : Diane Ducret
édition : Albin Michel
sortie : octobre 2015
genre : roman

Titre rose et racoleur en première page, L’homme idéal existe. Il est Québécois de Diane Ducret sera le « ladies book » de cette fin d’année. Entre celles qui voudront vérifier ce hoax et celles qui croiront au miracle, nombreuses sont les fans de chick-lit* qui tenteront la lecture. Avec raison : elles passeront un bon moment.

D’origine basque, la narratrice a déjà goûté à l’offre locale (le surfeur, le rugbyman et le berger) et a tâté du parisien sans l’adopter. Tannée « des connards » (« Traiter un type d’ « espèce de connard », c’est lui faire trop d’honneur. Il est rare qu’il représente une espèce à lui seul, et il y a plusieurs catégories de connard »), elle décide de s’économiser et de miser sur des hommes qui en valent la peine. Et là, bardaf c’est l’embardée, elle rencontre un Québécois plus made in caribouland que le sirop d’érable sur tes pancakes: simple, sympa, respectueux, canonissime et hipster-ish. Le surlendemain de la rencontre, quand le bel homme repart dans sa Belle Province, la narratrice sort de ses frontières et de sa zone de confort (elle capote bin raide !) pour le rejoindre une semaine dans le Grand Nord.

Dans cette histoire relativement courte, l’auteure de Femmes de dictateurs enchaîne les pointes d’humour et les descriptions d’apparence triviales mais ô combien partagées par tout un chacun (particulièrement chacune). Dans ce dynamisme général, on déplorera toutefois le recours répétitif aux quiproquos dus à la barrière linguistique entre la langue (franco-)française et la (franco-)québécoise, cette dernière étant rendue ici plus concentrée qu’une lessive en gel d’aujourd’hui.

L’ensemble reste cependant agréable. Diane Ducret termine son ouvrage avec une morale qui n’en a pas l’air, une sorte de méditation philosophique comme celles des Yogi Tea, et avec une pointe d’humour belge (echt waar !).

* « Chick lit » : roman écrit par une femme pour un lectorat féminin. A noter toutefois qu’aucun homme ne sera changé en statue de sel s’il s’y ose – comme ça, par un hasard « inadvertancieux ».

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