Les vikings de Draak débarquent !

Glaz-Schmitt-Renaut

scénario : Glaz & Schmitt
dessin : Renaut
éditions : Jungle
sortie : mars 2015
genre : Gag, Humour

Draak nous emmène faire la connaissance d’une bande de vikings braillards, pilleurs et grands buveurs devant Odin. Ces vikings nous entraînent dans leurs expéditions, à la recherche de trésors à piller ou en quête de villages à incendier avec leurs dragons qui ne savent pas voler. Le tout en se pochtronnant joyeusement ou en s’entretuant les uns les autres, c’est selon. La seule chose dont ces valeureux guerriers ont peur, c’est de leurs femmes… Aussi tout est bon pour les fuir au maximum. Souvent sans succès. Il faut bien le dire, ce sont-elles qui portent la culotte et on comprend pourquoi, lorsque l’on se rend compte que ces vikings, braves certes (quoique…) sont pourvu d’un tout petit pois à la place du cerveau.

Draak possède un petit air de Dragons dans ses bases, disons que le décorum est le même : un village de vikings qui habitent avec des dragons dont ils ont fait leurs animaux domestiques. On surfe sur la même vague. La bande dessinée s’ouvre sur une double page de présentation des personnages à la Astérix et Obélix avec un sage farfelu, un chef et une femme de chef, d’autres guerriers et habitants du village et Jehannedark notre préférée qui, haute comme trois pommes, est peut-être la plus maline de la bande. L’ensemble se décline sur le modèle de gags courts, une ou deux pages maximum. On retrouve un quelque chose de Gnomes de Troy et de Kid Paddle dans le dessin et l’humour, un melting-pot de plusieurs genres propres à la bande dessinée destinée aux plus jeunes amateurs du neuvième art. En bref, ça sent un peu le réchauffé, à force de profiter du succès de certaines recettes qui fonctionnent bien, les blagues s’essorent et on en revient toujours aux mêmes chutes.

L’album est scindé en plusieurs « fausses » parties – vu qu’il n’y a pas de chapitres – par des pages explicatives du monde dans lequel on évolue : présentation des personnages comme cité plus haut, quelques rudiments de culture viking, les dragons : leurs habitudes et les différentes espèces ainsi que le drakkar et son histoire. Si ces pages sont bien réalisées, elles cassent néanmoins le rythme de lecture et ne sont pas spécialement cohérentes lorsque l’on considère l’album dans son entièreté. L’idée de mélanger les deux styles de narration était bonne mais, au niveau de sa réalisation, elle eut pu être davantage approfondie. On vogue sur le cliché : « grosse brute égale pas de cerveau », ce qui aboutit à un humour potache peu évolué, propre à satisfaire des lecteurs aux exigences modérées.

A propos Daphné Troniseck 254 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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