Les rats de Montsouris: un Nestor Burma très classique

Dessin : François Ravard
Scénario :  Léo Malet, Emmanuel Moynot
Edition : Casterman
Sortie : 09 septembre 2020
Genre : Polar

Figure bien connue du grand public, notamment via l’adaptation télévisuelle dans laquelle Guy Marchand tenait le rôle du célèbre détective, Nestor Burma revient en bande dessinée  pour un treizième tome intitulé Les rats de Montsouris.

Paris, été 1955. Burma est engagé simultanément par deux clients résidant dans le 14e arrondissement. L’un, Ferrand, un ancien compagnon de captivité pendant la guerre, demande l’aide du détective pour une histoire de cambriolages en série. L’autre, un riche bourgeois du nom de Gaudebert, veut découvrir qui s’amuse à le faire chanter. À première vue, rien de commun à ces deux affaires. Pourtant, il n’y a pas de hasard et Dynamite Burma va vite découvrir qu’elles sont en fait liées toutes les deux à la tristement célèbre bande des Rats de Montsouris, un gang de cambrioleurs spécialisés dans les caves parisiennes.

Toujours le même Burma

Nestor Burma fait partie de ces séries intemporelles qui ont bercé notre enfance comme Alix ou Blake et Mortimer. Elle satisfait parfaitement aux critères prédéfinis par le créateur original et n’en dévie pas d’un iota. Le lecteur retrouvera dès lors dans cet album tout ce qui fait le charme ou pourrait rebuter en lisant une aventure du célèbre détective : l’ambiance du Paris des années 50 avec ses escrocs et repris de justice, le vocabulaire argotique spécifique à la série, la relation compliquée entre Burma et sa secrétaire… François Ravard remplit parfaitement sa mission en nous proposant avec Les rats de Montsouris un polar bien ficelé, et la seule évolution notable par rapport aux premiers albums de la série est le passage à la couleur, qui finalement n’apporte pas grand-chose en plus.

Les fans de la série auront donc toutes les raisons de se réjouir de l’arrivée de ce nouvel opus, quant aux nouveaux venus, s’ils pourraient s’immerger dans cet univers particulier, ils pourraient aussi abandonner face à la masse de dialogues qui parfois ralentit la progression et rend le récit moins nerveux que d’autres polars. Un ouvrage pour connaisseurs donc…