Le charme et l’élégance pour le dernier soir du festival Francofaune

Le festival Francofaune se terminait hier soir, au Botanique, après 10 jours de concerts en tous genres, dans une foultitude de lieux différents. A la rotonde, la québécoise Fanny Bloom jouait en première partie du concert de Mélanie Isaac, qui venait présenter son nouvel EP, très attendu, L’inachevée.

Dans une salle déjà bien remplie, Fanny Bloom l’ingénue entre sur scène, chemise verte à paillettes et chaussures flashy avec sa claviériste et son batteur (mais c’est le sosie d’Alain Chabat !). La première chanson met le public directement dans le bain, à grands coups de ‘chalalalala’… Le timbre de voix particulier (et l’accent, forcément…) n’est pas sans rappeler celui de Coeur de pirate. Fanny a d’ailleurs assuré la première partie de plusieurs concerts de Cœur de pirate par le passé. La pétillante jeune femme propose une pop dansante, sensuelle, énergique, endiablée ! Fanny chante l’amour, parle de piscine et tente de secouer le public dans sa dernière chanson. Le set ne dure que 45 petites minutes, bien trop court, mais suffisamment pour avoir envie de découvrir dans l’entièreté son dernier album Liqueur paru en 2018.

A peine un quart d’heure plus tard, on nous demande de nous lever car « le concert suivant est archi-full et il n’y a pas assez de place pour tout le monde ». Et effectivement, la salle de la rotonde est pleine à craquer ! C’est dire si Mélanie Isaac était attendue… Le concert commence, les nappes de synthé envahissent la salle et Mélanie fait son apparition, toute de noire vêtue. Accompagnée de ses trois musiciens (batterie, synthés et basse), elle interprète les titres de son nouvel EP L’inachevée, et enveloppe l’assistance de son univers musical hypnotisant et envoûtant. Les textes sont magnifiques, les refrains entêtants triturent les mots et la voix singulière de Mélanie nous transporte pour un court voyage empreint de mélancolie. Impossible de ne pas penser à Véronique Sanson tant la ressemblance est frappante ! Mélanie nous parle de l’amour, de la nuit, de rencontres comme dans le titre Jamais sans raison. Ses chansons sont comme des tableaux, avec des mélodies parfois minimalistes mais bien arrangées et orchestrées, qui mettent en avant sa poésie. Le temps passe beaucoup trop vite, il est seulement 22h10 quand le concert s’achève. L’auteure-compositrice-interprète nous revient seule au piano, avec un unique rappel : une version improvisée, touchante et fragile de « la grande nuit ». Le concert s’achève ainsi, tout en douceur, et nos oreilles sont conquises.

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