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    La Venue de l’avenir, une vue sur le passé

    Ils ne se connaissaient ni d’Ève ni d’Adam et pourtant, ils ont une aïeule commune, une certaine Adèle, dont l’ancienne maison, aujourd’hui à l’abandon, est située sur un terrain convoité par un promoteur immobilier. Quatre de ses descendants vont, avant de céder le terrain, pousser la porte de l’histoire d’Adèle, cette ancêtre partagée et pourtant si mystérieuse. Qui est cette femme qui a un jour quitté Le Havre pour Paris avec une photo de sa mère et en est revenue avec, dans ses valises, une photo de Nadar et un tableau de Monet ?

    Dans La Venue de l’avenir, Cédric Klapisch fait dialoguer, autour de cette femme dont les héritiers ignorent tout, plusieurs époques et construit ainsi un récit en même temps nostalgique et tourné vers l’avenir. Les nombreux bonds dans le temps rendent la narration très dynamique. Toutefois, il faut, en tant que spectateur, avoir le cœur bien accroché pour supporter tous ces voyages temporels, et accepter que certains faits soient modifiés pour servir le film, qui ne s’en cache pas.

    Nostalgique d’une France à l’aube de la modernité, qui a encore tout à découvrir, et notamment certains de ses plus grands artistes, le film a un côté “touristique” et reproduit des clichés sur les Français, et ce dès le générique très “instagrammable” qui met en scène Les Nymphéas de Monet. Il faut donc supporter les clichés du Paris des foules, même si on est bien loin d’Emily in Paris et plutôt proche de Midnight in Paris de Woody Allen (2011). Si ce n’est pas un film qui va rendre les Français plus modestes, on apprécie néanmoins les émotions positives qu’il suscite.

    Le film est aussi soutenu par son casting diversifié. On apprécie Zinedine Soualem, Paul Kircher ou encore Abraham Wapler, qui n’est pas sans rappeler François Civil (mais en moins énervant). De même, on n’est pas complètement étonné de retrouver Cécile de France, après Bonnard, Pierre & Marthe (2023). Surtout, quel plaisir de voir Pomme en tant qu’actrice ! Toutefois, le jeu d’acteurs n’est pas toujours juste. D’entrée, on est dérangés par le jeu du candide Gaspard. Heureusement, il ne reste pas longtemps à l’écran. De même, Suzanne Lindon, qui incarne Adèle, n’est pas bouleversante, mais on peut lui laisser le bénéfice du doute.

    Alors, est-ce un bon film ? Sans doute pas le film de l’année. Mais peut-on passer un bon moment ? Assurément.

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    La Venue de l’avenirRéalisateur : Cédric KlapischGenre : Comédie dramatiqueActeurs et actrices : Suzanne Lindon, Abraham Wapler, Vincent MacaigneNationalité : France, BelgiqueDate de sortie : 18 juin 2025 Ils ne se connaissaient ni d’Ève ni d’Adam et pourtant, ils ont une aïeule commune, une certaine...La Venue de l'avenir, une vue sur le passé