Titre : La Malédiction de Waterdown
Auteur.ice : Maria Levski
Editions : Château d’âmes
Date de parution : 25 septembre 2025
Genre du livre : Roman
Marie Levski, autrice française, signe avec La malédiction de Waterdown son deuxième roman, une œuvre envoûtante où les secrets familiaux s’entrelacent à la magie. Dans cette histoire aux accents gothiques, l’écrivaine explore la douleur de la perte, la trahison et l’héritage d’un passé que l’on croyait enseveli.
Une étrange invitation
À la mort de leur mère, Alyson, Skye et Margaret se sont éloignées les unes des autres. Chacune tente de reconstruire sa vie loin des souvenirs d’une enfance marquée par l’abandon : l’une s’est installée à Londres, l’autre à New York, tandis que la troisième, plus discrète, est restée en Écosse, où elle tient une librairie au cœur d’Édimbourg.
Mais le décès de leur grand-mère les ramène inévitablement dans leur village natal, Waterdown, et dans l’imposant manoir de leur enfance. Là, entre les murs chargés de mémoire, un grenier poussiéreux révèle d’anciennes photographies : une jeune femme – leur grand-mère – pose aux côtés d’un homme inconnu. Au dos, un nom : Liam G.
Le mystère s’épaissit lorsqu’une invitation à un bal masqué leur parvient, signée par le clan Graham. Coïncidence ? Sans doute pas. Commence alors une enquête familiale teintée de surnaturel, où les sœurs vont peu à peu découvrir les ombres d’un héritage oublié.
Un implacable destin
Avec une écriture rythmée et une atmosphère feutrée, Marie Levski déploie une intrigue qui mêle drame familial et ésotérisme. Ses héroïnes, aussi différentes qu’attachantes, rappellent sans détour les figures de la série culte Charmed : trois sœurs unies malgré leurs désaccords, confrontées à un passé magique qu’elles ignorent. L’autrice assume d’ailleurs cette filiation dans ses remerciements, évoquant son affection adolescente pour la série.
Loin des clichés du roman fantastique, La malédiction de Waterdown se distingue par son ancrage émotionnel fort. Plus qu’un récit de sorcellerie, c’est une réflexion sur la transmission, le poids du silence et la trahison originelle d’un homme envers la femme qu’il aimait. Une faute ancienne qui, selon la légende, aurait maudit tout un village.
Si l’Écosse, ses landes et ses légendes, ne sont qu’esquissées, c’est bien le théâtre intime de la famille qui occupe le devant de la scène. Le roman s’achève sur une révélation incomplète – promesse d’une suite déjà attendue. Marie Levski entretient habilement le mystère, laissant le lecteur suspendu à ce premier tome, entre impatience et fascination.
Avec La malédiction de Waterdown, la romancière confirme son talent pour tisser des histoires où la magie sert de miroir aux blessures humaines. Un récit ensorcelant, parfait compagnon de lecture pour ces soirées d’octobre qui s’allongent et se refroidissent.
