
La Disparue de la cabine 10
Réalisateur : Simon Stone
Genre : Thriller
Acteurs et actrices :
Keira Knightley, Guy Pearce, Kaya Scodelario
Nationalité : USA
Date de sortie : 10 octobre 2025
Lors d’une luxueuse croisière, une journaliste surprend en pleine nuit un corps jeté par-dessus bord. Après l’alerte, les invités et l’équipage mettent rapidement en doute son témoignage. En effet, aucun passager ne manque à l’appel ! Librement adapté du best-seller de Ruth Ware, La Disparue de la cabine 10 nous promettait un huis clos anxiogène. Mais entre une mise en scène plutôt banale et un final invraisemblable, le film de Simon Stone (The Daughter, The Dig) nous fait sombrer rapidement dans l’indifférence.
Une croisière qui vire au drame
Journaliste fragilisée par sa dernière investigation, Laura Blacklock (Keira Knightley) embarque sur un yacht pour couvrir une croisière caritative (imaginez le concept). Elle est alors mandatée pour rédiger un article sur un couple de milliardaires dont l’épouse est atteinte d’un cancer. Entre coupes de champagne et fjords norvégiens, la jeune femme y retrouve par hasard son ex et un cortège de personnalités mondaines et excentriques. Une nuit, elle est réveillée par une discussion houleuse et aperçoit un corps tomber à la mer depuis la cabine voisine (la cabine 10, vous l’aurez compris). Convaincue de ce qu’elle a vu, elle lance l’alarme. C’est à ce moment-là que ses certitudes commencent à vaciller.
Un thriller sans surprise
Redoutablement efficace sur le papier, ce point de départ aurait pu donner naissance à une aventure haletante et pleine de mystères. Rapidement, le film s’essouffle dans une mise en scène prévisible et stéréotypée. Les répliques manquent de saveur, les retournements de situation s’enchainent sans cohérence et le spectacle n’a aucune profondeur. Le crédit de la parole féminine, la manipulation du réel ou la cupidité sont autant de sujets que l’on ne fait malheureusement qu’effleurer. Même Keira Knightley, entourée par un casting prometteur, ne parvient pas à dépasser son rôle de femme isolée et hystérisée. On laissera tout de même à Simon Stone des prises de vue soignées et un environnement maritime et montagneux assez hypnotisant.
Moyens conséquents, idée alléchante mais réalisation terne, Netflix semble une nouvelle fois appliquer sa formule. Sous ses allures de thriller psychologique, La Disparue de la cabine 10 se révèle être un exercice sans relief. Ni palpitant, ni crédible, le film frustre le spectateur en le noyant tantôt dans le ridicule et tantôt dans l’ennui.
