auteur : Jay Martel
édition : Super 8
sortie : mars 2015
genre : science-fiction, humour
Perry Bunt est un scénariste ruiné, au terme de sa carrière. Un produit de fornication, rien de plus ordinaire jusqu’au jour où, par hasard, il découvre la véritable raison d’être de la Terre ; notre planète n’étant qu’un décor pour une série d’émissions télé destinées à divertir le public extraterrestre. Longtemps une des chaînes favorites, Channel Blue ne marche plus aussi bien qu’autrefois car le peuple édénite s’est lassé de la violence et de la cruauté des Terricules. Les producteurs de Galaxy Entertainment prévoient alors une grande finale désastreuse pour couronner une longue histoire de succès de la Terre et pour faire grimper les audiences une dernière fois. Et c’est à Perry qu’incombe la tâche de les en empêcher …
Pour apprécier Prime Time il faut savoir se prêter au jeu de l’imagination, car l’univers créé par Jay Martel est assez déjanté. Cependant, une fois qu’on accepte le fait que nous ne sommes que des simples jouets entre les mains des extraterrestres, le récit nous entraîne vers des réflexions beaucoup plus sérieuses. Derrière cette histoire incroyable se cache une satire très juste de notre société du spectacle. A travers l’éprouvant périple de Perry, l’auteur dénonce les contradictions qui gouvernent notre monde. Jay Martel aborde des questions politiques, économiques et environnementales importantes et il le fait avec une grande dose d’humour.
A travers le regard complaisant des extraterrestres nous observons l’absurdité de notre avarice et de notre égoïsme, en se disant que finalement les Edénites n’ont pas tort d’être amusés par le ridicule des certaines pratiques humaines. Pourtant cette société, qui se prétend hautement développée et qui n’est finalement pas si éloignée de la nôtre, est froide et arrogante. En nous comparant à ce peuple dépourvu des sentiments, l’auteur rend également une sorte d’hommage, avec un clin d’œil, à la persistance et la passion des Hommes.
Un livre surtout fait pour divertir, mais non sans intérêt pour des majeures questions d’actualité. Et si vraiment quelqu’un nous observait de loin ?
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