J’ai adoré mourir
Auteur : Sophie Chauveau
Éditeur : Télémaque
Date de parution : 12 juin 2025
Genre : Récit
Sophie Chauveau est l’autrice de nombreux ouvrages dont la plupart sont soit axés sur l’exploration de la vie d’une personnalité de l’histoire, soit autobiographiques. C’est à cette deuxième catégorie qu’appartient J’ai adoré mourir. Dans ce livre, c’est autour de sa propre vie qu’elle axe son écrit par l’invocation des êtres ayant apporté leurs couleurs dans son existence avant de la quitter. Car la vie est avant tout habitée par la mort…
Tout commence par l’évocation d’une douleur indicible, pour elle comme pour sa fille – et qui résonnera en chaque personne ayant eu à affronter une telle épreuve -, l’euthanasie d’un animal aimé. Cette toute-puissance sur la vie qu’ont les humains lorsqu’il s’agit d’animaux, cette possibilité de les faire partir dans la dignité, sans souffrance. Ce que l’on souhaiterait pouvoir également offrir à nos proches, le moment venu.
C’est de ce point de départ que Sophie Chauveau commence l’exploration de sa propre vie et des morts qui ont croisé son chemin. Qu’il s’agisse de connaissances, d’incroyables amis ou encore de membres de sa propre famille, elle parcourt les sentiments ambigus qui accompagnent le départ d’une âme lors du dernier souffle du corps.
Si Sophie Chauveau s’est elle-même, à deux reprises, sentie « en train de mourir », elle n’en fait pourtant pas le centre de son récit, laissant à ces évènements une place relativement anecdotique et offrant la vedette à la disparition de ces autres qui ont marqué sa vie.
Dès lors, bien que le titre J’ai adoré mourir puisse laisser penser le contraire, ce n’est pas un livre sur les expériences de mort imminente vécues par l’autrice qui est proposé mais bien un récit autour de la mort de personnes ayant occupé une place plus ou moins essentielle dans son existence.
L’écriture de Sophie Chauveau est agréable à lire et c’est sans fard qu’elle s’adresse au lecteur, le faisant entrer dans son intimité, dans son cercle proche qu’il soit familial ou amical. Nous avons cependant regretté de ne pas obtenir plus d’informations sur les deux expériences vécues personnellement par l’autrice, de ne pas en apprendre plus sur ces instants hors du commun qui questionnent tant mais ne sont ici qu’un prétexte pour aborder la mort qui ponctue la vie.