Industries, fleurs et nus : la photographie ou l’art de susciter

Exposition photo
Photographe : Thierry Dubrunfaut
Lieu : Domaine de Graux – Rue de Graux – 7532 Tournai, Belgique.
Dates et heures : du 11 mars au 10 avril 2016. Les lundis & vendredis de 14h à 18h
. Les samedis & dimanches de 11h à 18h. Entrée gratuite

Photographe à la double identité, Thierry Deffrenne, de son vrai nom, travaille dans le domaine de la mode à Paris et pour le cinéma français depuis 30 ans. Natif d’Antoing, notre compatriote belge s’est vu récompensé par une Palme à Cannes, en 2003, pour la meilleure photo. Il s’agissait d’une campagne d’Amnesty international pour la lutte contre le commerce de diamants avec les pays qui violent les droits humains.

Depuis quelques années maintenant, une autre personne prend le dessus : Thierry Dubrunfaut. Ce nom d’emprunt est celui d’Edmond Dubrunfaut, peintre et membre de sa famille éloignée, qui lui a rédigé une préface pour son livre Port of Antwerp dans lequel il expose un autre regard sur cette ville portuaire et industrielle. Une manière, peut-être, de développer son côté artistique. En effet, ses photographies sont désormais graphiques, surréalistes et laissent place à notre imaginaire. Jouant avec les superpositions sur pellicule argentique, il se laisse emporter par son art créant des œuvres en trois dimensions. Sortent, de ses inspirations, des forêts de cheminées industrielles crachant leurs fumées grisâtres sur fond de ciel bleu ou encore des tourbillons de tours en verre et en acier.

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Pièce maitresse et emblématique de cette exposition, un paquebot, au bleu royal et pénétrant, amarré au port d’Anvers. Ce monstre des mers, statique et titanesque, vous domine par sa stature colossale. Ce bleu, d’ailleurs si présent et envoutant, monopolise la première partie de l’exposition consacrée aux industries. Depuis quelques années, le photographe collabore avec la FEB (Fédération des entreprises belges) qui souhaitait le regard de l’art sur l’économie belge. Il a alors sillonné le pays à la découverte des 20 plus grandes entreprises nationales et en expose aujourd’hui ses plus belles réalisations.

Dans une aile du château, au plafond voûté de briques, le domaine de Graux, accueille l’exposition consacrée aux fleurs et aux nus, harmonieusement associés. La technique de la superposition et des flous est, ici, utilisée pour magnifier les fleurs et donner un côté fantasmagorique au corps de la femme et aux rapports charnels.

L’exposition Industries, fleurs et nus est, depuis quelques jours, présente au Domaine de Graux – bâtisse du XVe siècle accueillant à merveille l’art et la photographie. Dans les mois à venir, un livre – consacré au nu, à la beauté du corps et aux fantasmes – sera publié et, en 2017, une exposition sur la construction belge sera présentée au Bozar à Bruxelles.

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