Il fallait vivre
Auteur : David Fritz Goeppinger
Éditeur : Leduc
Date de parution : 16 octobre 2025
Genre : Témoignage
Chacun a encore en tête les terribles images des attentats du 13 novembre 2015. Le stade de France, des magasins, des terrasses mais aussi la salle du Bataclan, où se trouvait David Fritz Goeppinger. Venu assister à un concert du groupe Eagles of Death Metal, il y vivra une expérience qui changera à jamais sa vie, celle d’une prise d’otages dans le cadre d’attentats terroristes.
Après avoir relaté son expérience dans un premier livre intitulé Un jour dans notre vie, il aborde dans Il fallait vivre l’après et en particulier V13, le procès hors normes qui s’est tenu durant 10 mois de 2021 à 2022 à Paris, avec un dispositif – de sécurité, technique et humain – jamais vu auparavant.
Il aura fallu 6 ans pour que la machine judiciaire compulse un dossier de plusieurs milliers de pages et mette sur pied un procès inédit, notamment par le nombre de parties en cause : plus de 1700 parties civiles à l’ouverture des débats, plus de 300 avocats et 14 accusés.
Une procédure titanesque qui aura des conséquences sur tous, y compris les victimes, dont l’auteur fait partie. Victime, oui, mais pas que, car David F. Goeppinger aura l’opportunité de devenir chroniqueur pour France info, une double casquette qu’il apprendra à porter au fur et à mesure des audiences.
Des déclarations des victimes, des enquêteurs et autres experts aux plaidoiries de la défense pour en terminer par le prononcé des peines, l’auteur aborde l’impact qu’ont eu sur lui les éléments présentés lors du procès, les paroles des accusés, l’attitude des juges, et toutes les interactions gravitant autour de ces événements funestes et de la réponse judiciaire qui y a été apportée.
Il fallait vivre pendant et après les attentats, Il fallait vivre avant et pendant le procès, mais il faudra également vivre après V13 et les traces qu’il a laissées.
Si cet ouvrage a provoqué chez nous toute une gamme d’émotions, nous avons apprécié la réflexion qu’il induit inévitablement sur les évènements mais surtout sur l’après. Et si tout n’a pas été parfait, nous retenons ce qu’au fond nous savions déjà : quand on lui en donne les moyens, la justice fonctionne et elle le fait plutôt bien.
C’est un récit très lucide que livre l’auteur sur ces nombreux mois, sur ses pensées et ses ressentis. Conscient d’avoir parfois été guidé par la colère, il distille également l’espoir dans ses lignes et bouleverse par son humanité qui, malgré les événements, continue de briller.
