I was looking at the ceiling and then I saw the sky au Théâtre National

Mise en scène de Marianne Pousseur & Enrico Bagnoli avec Maria Belen Fos / Carole Moneuse, Natalie Oswald / Kate Petrou, Sonia Sheridan Jacquelin, Marie Juliette Ghazarian, Lionel Couchard, Paweł Janota, Marc Fournier. Du 9 au 13 novembre 2018 au Théâtre National. Crédit photo : Hubert Amiel

Le Théâtre National accueillait du 9 au 13 novembre le spectacle musical I was looking at the ceiling and then I saw the sky interprété par 17 étudiants du Conservatoire Royal de Bruxelles. Cette histoire, américaine, écrite par June Jordan et originellement mise en musique par John Adams, est pour la première fois créée en Belgique. 

Les étudiants, 9 chanteurs et 8 instrumentistes, travaillent de concert pour donner vie aux 7 personnages de June Jordan. 7 jeunes personnes d’un quartier défavorisé de Los Angeles, incapables d’espérer en l’avenir ou simplement insatisfaites, se retrouvent victimes d’un tremblement de terre. Ce tremblement de terre leur permet, littéralement autant qu’au sens figuré, d’entrevoir le ciel. Un épisode apocalyptique qui apparait donc comme le début d’autre chose, la rédemption pour chacune d’entre elles. 

Mus par le désir de lier la vie civile à la culture, les jeunes artistes se réapproprient cette histoire basée sur le témoignage d’un survivant du tremblement de terre survenu en 1994 à Los Angeles. Leur travail se positionne ainsi en réaction aux attentats de Paris de 2015.

Une maquette de dimension moyenne sert de décor, filmée en direct et projetée sur un écran qui en agrandit les proportions. Le côté naturaliste se voit de cette façon mis de côté pour qu’on lui préfère la suggestion et l’onirisme. La mise en scène, si elle est moderne dans ce sens, reste néanmoins assez traditionnelle : entre chaque scène le noir se fait sur la scène. Et malheureusement, ceci a pour effet de casser le dynamisme du spectacle.  

Celui-ci sera rejoué à l’Opéra Royal de Wallonie les 30 janvier, 1 et 3 février 2019, pour le plaisir des amateurs de “song play”, ou simplement pour celui des curieux du résultat de ce travail de longue haleine.

A propos Loïc Smars 484 Articles
Fondateur et rédacteur en chef du Suricate Magazine