« Gardez le sourire, Jeeves », la quintessence de l’humour britannique

Titre : Gardez le sourire, Jeeves
Auteur : P.G. Wodehouse
Editions : 10/18
Date de parution : 3 mars 2022
Genre : Comédie

Lorsque l’on pense humour anglais, les noms des Monthy Pythons ou de Mister Bean nous viennent souvent à l’esprit, plus que celui de P.G. Wodehouse. Pourtant, celui qui fut anobli par la reine en 1974 est un prolifique auteur de romans et de nouvelles, et un des fleurons de l’humour britannique. En publiant en format poche deux des aventures du fameux Bertram Wooster, Pas de pitié pour les neveux, Jeeves ainsi que Gardez le sourire, Jeeves, les éditions 10/18 nous font un merveilleux cadeau, de nombreuses heures de rire.

Dans ce dernier, Bertram Wooster apprend que son ami Gussie Fink-Nottle est fiancé à Madeline Bassett, ce qui le met en joie. Mais quand Madeline se met en tête de transformer Gussie en végétarien, alors là rien ne va plus ! Accompagné de l’inébranlable Jeeves, Bertie se rend alors à Totleigh Towers, la résidence des Basset, pour une mission de secours qui ne va se dérouler comme prévu, car notre jeune aristocrate va très vite se trouver empêtrer dans un terrifiant et drôlissime quiproquo, dont son génial valet va évidemment réussir à le sortir !

Décrire une culture n’est pas chose aisée, mais si on devait associer des substantifs à l’adjectif britannique, les termes flegme et humour arriveraient dans le haut de la liste. En ce sens, Gardez le sourire, Jeeves est rempli de ce type d’humour, mélange de second degré, de sens de la dérision, de retenue aristocratique et d’une certaine extravagance. Extravagance que l’on retrouve dans les éléments de l’intrigue et dans la psychologie des personnages, la normalité semblant synonyme de banalité dans le monde imaginé par P.G. Wodehouse.

Certaines œuvres, trop ancrées dans le moment présent, s’évertuant à capturer l’air du temps, se retrouvent démodées après quelques mois ou années. D’autres par contre, continuent à nous émerveiller, à nous faire pleurer ou rire des années après leur création. Tel est le cas des aventures de Bertram Wooster, publiées pour la première fois en 1909 mais dont l’humour n’a pas pris une ride.