Free State of Jones, l’épopée de la rédemption

MATTHEW McCONAUGHEY and BILL TANGRADI star in THE FREE STATE OF JONES

free state of jones poster

Free State of Jones

de Gary Ross

Guerre, Biopic, Drame

Avec Matthew McConaughey, Gugu Mbatha-Raw, Mahershala Ali

Sorti le 14 septembre 2016

L’histoire vraie de Newton Knight,  un fermier à la tête d’un groupe de rebelles composé d’esclaves noirs et d’humbles paysans blancs durant la guerre de Sécession. Courageux et fervent combattant de la ségrégation, il fondera, au fin fond du Mississipi, le premier état libre où noirs et blancs sont égaux.

Depuis quelques années déjà, le cinéma américain semble avoir atteint l’âge de raison. On découvre alors des œuvres rédemptrices, levant le voile sur ces gens, peuples oubliés dans les livres d’histoire. La discrimination et l’oppression des afro-américains sont d’ailleurs très tendances à Hollywood. Dans la lignée de Selma ou de 12 years a slave, Free State of Jones raconte l’histoire vraie d’un blanc, véritable pionnier dans son combat contre le racisme. Si une fois encore, l’on craint l’influence qu’un réalisateur blanc peut avoir sur un tel film, aucune raison de s’inquiéter ! Gary Ross s’en sort à merveille.

Avec une précision implacable et des plans contemplatifs, l’entertainer Ross prouve une fois encore qu’il parvient à associer de superbes plans à des images cruelles et froides. Parfois dur, mais d’une grande sensibilité il est indéniablement un adepte des épopées à l’américaine et nous offre, dès les premières minutes une violence esthétique rare. La photographie du frenchy Benoît Delhomme ne peut que le prouver.

Si le film patine un peu, notamment durant les 20 dernières minutes, cette faiblesse est largement compensée par les superbes scènes de combats tout au long du film. Mais, même si la poésie émane de chaque plan, la sobriété reste de mise et c’est certainement ce qui fait la grande force du film. Sans dramatisation obscure ni message patriotique pesant, Free State of Jones ne commet pas les mêmes erreurs que certains de ses prédécesseurs manichéens prônant le « sauveur blanc ».

Fort de son Oscar, Matthew McConaughey, porte (une fois encore) ce lourd projet sur ses épaules et accomplit (une fois encore) très bien la tâche. Tel un John Wayne du XXIème siècle, il est l’archétype parfait du nouvel héros américain et s’offre définitivement une place de choix au panthéon des stars Hollywoodiennes.

A propos Elise Voillot 51 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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