Festival Un-mute : prends ta place ou le show trépasse !

Le 3 mai prochain, la ferme du Biéreau accueillera peut-être le festival Un-mute avec quatre concerts aux sonorités electro-pop. Mais comment ça « peut-être » ? Le Suricate a rencontré Pierre Blackman (fondateur de l’organisation) pour nous parler de ce nouveau projet.

Un-mute, c’est une ASBL qui s’occupe de la promotion des artistes semi-professionnels émergents (entendons par semi-professionnel les artistes qui ont un pied dans le métier mais qui n’en font pas leur job à temps plein). Elle les aide dans tous les aspects liés à la mise en place d’un groupe de musique : la communication, le management, la production, etc.  Là où la majorité des tremplins musicaux (en Belgique francophone) se font sur base de concours et de sélections, Un-mute part du principe que la scène est accessible à tous, avec une particularité en plus : la campagne collaborative. Quésaco ?

«Les artistes d’Un-Mute travaillent ensemble pour la création du festival et sont réunis autour d’un objectif commun de rassembler le plus de monde possible. Le but n’est pas de donner accès à une scène existante mais d’en créer une » nous explique Pierre. Un-mute a ainsi mis en place un financement participatif basé sur une billetterie, tout en accompagnant les artistes dans leur campagne de communication. Grosso modo, s’il y a assez de tickets achetés, le festival est validé et a bien lieu mais si l’ASBL n’atteint pas les chiffres escomptés, les tickets sont remboursés ! Ainsi, personne n’est déçu et les artistes ne prennent pas le risque de subir le cauchemar infernal d’une salle quasiment vide.

Bon musicien, bon communicant ?

Cette idée de « campagne collaborative » vient de l’expérience personnelle de Pierre Blackman, lui-même artiste semi-pro. La complexité d’accéder à des scènes plus grandes, le stress de ne pas rassembler assez de public, … Ces difficultés ont été le lot du groupe de musique du fondateur d’Un-Mute. Une source indéniable de leurs échecs : une mauvaise communication. « Si on communique mal sur nous-mêmes, ça ne fonctionne pas. Mais quand on ose prendre les devants et qu’on a un élément stimulant pour communiquer proprement sur son projet musical, le public répond présent ». L’ASBL n’a pas la prétention d’apprendre le marché aux artistes mais veut faire passer un message à ceux-ci: « si on souhaite réellement se professionnaliser, la musique devient un produit qu’il faut savoir vendre. Il ne faut pas avoir peur de parler de son produit et d’y mettre un prix ! ».

La campagne d’Un-Mute s’achève le 12 mars prochain, il ne vous reste donc que quelques jours pour valider le festival. A l’affiche : Fauvier, Joane, Coline & Toitoine et Amos.

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Journaliste du Suricate Magazine