Festival international des Arts de la rue de Chassepierre 2017 : 8 spectacles qu’il ne fallait pas manquer

La 44e édition du Festival des Arts de la Rue c’est terminé ! Si vous n’avez pas pu vous rendre à Chassepierre les 19 et 20 août 2017, Le Suricate Magazine vous conseille vivement de vous y rendre l’année prochaine pour la 45e édition qui se déroulera les 18 et 19 août 2018.

C’est dans un des plus beaux villages de Belgique que se déroule un rendez-vous d’artiste extraordinaire. Jongleurs, musiciens, danseurs, comédiens, magiciens ! La crème de la crème belge, suisse, française, allemande et anglaise réunie en un seul endroit pour émerveiller un public venu des quatre coins du monde.

Déambulez dans le village et découvrez des spécialités de la région et d’ailleurs. Pains bio, confitures, soupes, friandises, bijoux, sculptures de bois, tartes, crêpes, … le tout fait maison ! En vous promenant et dégustant ces bons mets, il faudrait vraiment le vouloir pour ne pas croiser un artiste en pleine performance. Parce qu’à Chassepierre ce n’est pas seulement vous qui allait vers les artistes, mais c’est aussi eux qui viennent à votre rencontre. Petit best of de ce que l’on a découvert ou redécouvert ce week end.


 

Accordéon et Led Zeppelin ? Oui c’est possible avec Ça va valser, un groupe de quatre accordéonistes qui enflamment vos yeux et vos oreilles en revisitant des classiques tels que Marc Perronne, ACDC, Bourvil et Madness. Une petite dose de chant et ça suffit pour vous donner envie de vous envoler sur la piste. Plaisir et convivialité, Ça va valser est un très beau mélange entre musique et théâtre de rue.

Plus d’informations : https://www.cavavalser.com/

Gandini Juggling est venu nous présenter leur spectacle intitulé 8 songs. Vous prenez trois hommes, deux femmes, beaucoup de balles et vous avez un spectacle de jonglage haut en performance. 8 songs pour huit chansons rock’n roll classiques allant de David Bowie au Rolling Stones. Il n’y a pas à dire, ces artistes sont techniquement très bons même si on regrette un léger manque de peps et la mise en retrait des deux jongleuses pourtant toutes aussi douées que le reste du groupe.

Plus d’informations : http://www.gandinijuggling.com/

Audrey Bossuyt et Marta Lodoli, deux bruxelloises et Liisa Naykki, une finlandaise, sont trois funambules parées de Chaussons Rouges qui présentent un nouveau spectacle produit par le Festival lui-même : Hircus. Si l’on peut reprocher plusieurs détails à leur spectacle comme la difficulté d’entrer dans leur univers, le manque de cohérence vestimentaire (hormis ces fameux chaussons), on ne peut que rester ébloui par la qualité de la performance et les 30 minutes de haute voltige passent beaucoup trop vite.

Plus d’informations : http://www.ciedeschaussonsrouges.be/

Tangram est un spectacle qui s’est créé entre Stefan Sing et Cristiana Casadio, lui jongleur aimant jouer de son corps et elle danseuse aimant la manipulation d’objets. Inspiré parfois de leur réelle relation de couple, Tangram joue sur le quotidien de cet homme et cette femme. Si cela apporte une dose d’humour bienvenue, c’est l’alchimie entre le jonglage, la danse et le choix de la partition musicale qui rend le spectacle vraiment époustouflant. Une réelle claque visuelle à découvrir de toute urgence.

Plus d’informations : http://www.stefansing.com/

Vincent Warrin est un acrobate-comédien de talent, mais ce n’est pas tout : il est aussi champion de France en … BMX ! Mélangez-les deux, rajoutez-y un fond de violoncelle et vous obtenez l’équilibre parfait entre technique, poésie et théâtre. La combinaison entre un sport pratiqué à haut niveau confronté à une esthétique et à un espace poétique est tout simplement impressionnante. On en voudrait presque au musicien qui avait du mal à transmettre autant d’énergie que l’acrobate rendant ainsi l’ensemble plus morose qu’il n’aurait dû l’être.

Plus d’informations : http://vincent-warin.com

Ce sont deux piafs posés sur une échelle rotatoire de 7 mètres de haut, lequel saute en premier ? Aucun des deux, parce que les Butors, ce n’est pas une vieille blague scabreuse mais une belle parade amoureuse. Le Cirque Hirsute nous présente un spectacle comique étonnant puisqu’il se présente sous un numéro de haute voltige. Leur humour, leur proximité avec le public, leurs acrobaties en fait certainement un des spectacles les plus impressionnants du festival, même si la comédie prend parfois trop le pas sur le performance.

Plus d’informations : https://www.cirquehirsute.com

Avec leur logo proche du A d’anarchie, les coupes mulets, leur monstre de tôles et les têtes de poupées revisitées dans le décor, Kermesz à l’Est (qu’on a découvert il y a peu au Latitude 50) des ne laisse visuellement pas indifférent. Avec leurs cuivres, tambours, guitares ou encore leurs geulophones stridents, on les entend. On les entend même plutôt bien, grâce à une maîtrise parfaite de leur instrument et une énergie communicative, les 8 déglingos de Kermesz à l’Est font sauter tout un public en quelques minutes grâce à un mélange des rythmes balkaniques et rock, agrémenté d’énergie punk. Et encore merci pour le morceau de banane … (même si une Kazette ou une Zèzètte – bières officielles du groupe – auraient été préféré)

Plus d’informations sur : http://www.kermeszalest.com

Quand vous penserez avoir tout vu du festival, c’est à ce moment-là que Les Commandos Percu arrivent. Intrigué, vous vous demandez ce que ces musiciens vêtus d’éléments mécaniques vont faire … jusqu’à ce que cette sorte de montagne métallique crache des feux d’artifices, des flammes et de la fumée pour nous offrir un final explosif. Une bouffée impressionnante d’énergie que nous offrent ces artistes mais qui manque néanmoins de clarté et d’intention(s) artistique(s).

Plus d’informations : https://www.commandospercu.com/

Au gré de nos déplacements, on a pu aussi découvrir brièvement ou croiser plusieurs artistes comme : Brizzi et ses déambulations malicieuses ; la Compagnie Ekart perché sur des dodos géants et tentant découvrir ce qui les entoures y compris vos objets personnels ; la Compagnie Ecart et leurs costumes, inspirés de la BD, si … étranges ; la Compagnie Colbok qui joue avec leur environnement et leur public pour faire rire petits et grands ; Odessalavie et son trio féminin interprétant musiques de l’est et tsiganes ; The Redemtion’s Colts et leurs rythmes country, bluegrass ou hillbilly, malheureusement entrecoupés de problèmes techniques.

Alphonse-Madel Bocklant et Loïc Smars

 

A propos Alphonsa-Madel Bocklant 32 Articles
Journaliste du Suricate Magazine