Dominic Miller, Silent Light : Un premier album sur ECM

Si son nom est à consonance anglophone ou ne vous est pas familier, Dominic Miller est bien un fantastique guitariste argentin qui a un parcours et une carte de visite incroyables.

Il est connu avant tout comme l’accompagnateur de Sting depuis 1990; avec qui il a effectué plus d’un millier de concerts ou encore coécrit de nombreux morceaux dont le tube planétaire Shape of my heart.
Il a aussi collaboré avec une liste impressionnante d’artistes et de groupes dans différents styles (Phil Collins, Level 42, The Pretenders, Tina Turner, Paul Young, Manu Katché, Chuck Loeb, Placido Domingo pour n’en citer que quelques-uns).
Parallèlement à cela, Dominic Miller a également plus d’une dizaine d’albums en solo à son actif.

Il présente aujourd’hui son dernier-né Silent Light dont la première particularité est de sortir sur le renommé label allemand fondé par Manfred Eicher ECM; ce qui est déjà en soi un gage de qualité et de rigueur.
Sur ce tout récent opus de 11 plages sur lequel le guitariste nous décline tout son art mélodique, il n’y a que cinq thèmes où il est accompagné et ce, discrètement par les percussions subtiles de Miles Bould.
A part sur Baden, thème brésilien (tiens donc!) et Chaos Theory, plus jazz et sur lequel il joue également de la basse électrique, Dominic Miller n’interprète que de délicieuses ballades et magnifiques morceaux lents.

Sur l’entièreté de ce cd, il utilise la guitare sèche avec un jeu de cordes en nylon qui apporte précision et pureté du son.
Fields Of Gold (qui fait justement penser à Shape of my heart), Le Pont, UrbanWaltz, En Passant, Tisane et Valium (il y a aussi une dose d’humour) sont autant de jolies mélodies qui peuvent nous faire penser au dicton « La musique adoucit les moeurs ».
Elles sont aussi de douces et splendides berceuses qui font de ce très bel album un disque de chevet à écouter en boucle.

Note : 8/10

A propos Pierre Gérard 65 Articles
Chroniqueur pour la partie du Suricate Magazine consacrée au Jazz