Devil’s Train II : Les suites aussi sont parfois géniales

Mesdames et messieurs, le train du diable est de retour. Je précise directement pour les usagers de la ligne Eupen – Ostende qu’il ne s’agit pas de leur calvaire quotidien, mais bien du side projects de 4 musiciens chevelus réputés dans le milieu du metal . On retrouve en effet dans Devil’s Train R.D. Liapakis au chant ( Mystic Prohecy, Valley’s Eve ) , Jörg Michael à la batterie ( ancien Running Wild, Saxon, Stratovarius ), Jari Kainulainen à la basse ( Masterplan, Ex. Stratovarius, Evergrey ) et, last but not least, Lakis Ragazas ( Mystic Prophecy ) aux guitares.

Les plus fins limiers auront déjà fièrement deviné qu’il s’agit du deuxième opus du groupe, digne successeur de leur premier album intelligemment intitulé «  I » .

 II est composé de 13 titres, dont deux reprises : Born to Be Wild ( de Steppenwolf ) et Immigrant Song ( de Led Zeppelin ). Titre d’album cliché, reprises de chansons déjà 100 fois réadaptées, il y aurait de quoi avoir de sérieux à priori sur cette galette et pourtant c’est bien à un sacré morceau de bon vieux hard-rock / heavy metal auquel nous avons ici affaire.

Les musiciens de Devil’s Train , se disant inspirés de groupes comme Cinderella, Tesla ou encore Badlands, nous balancent ici un hard-rock aux saveurs seventies mais sonnant résolument moderne. Dans la pratique, on pourrait plus penser à du Black Label Society ou du Hellyeah en écoutant le disque, qui n’est pas non plus sans nous rappeler un groupe comme Whitesnake dans ses dernières (excellentes) productions.

Tout est agréable à l’écoute de II, tant au point de vue mélodique que technique. Liapakis possède un timbre de voix un brin cassé juste parfait pour ce genre de disque. La ligne ouvrière batterie/basse est efficace et dynamique à souhait. Quand aux parties guitares , elles sont variées, incisives et diablement inspirées.

Niveau compositions, il n’y a rien à jeter sur l’album. S’ouvrant sur le classique mais terriblement efficace Down on You, chaque morceau regorge de riffs intéressants et emballants. C’est typiquement le genre d’album sur lequel le headbanging est plus que vivement conseillé. Autre morceau décapant , Gimme Love a tout pour devenir une hymne moderne de rock n’ roll, tout comme Thunderstorm d’ailleurs. Certaines chansons s’avèrent plus pesantes et plus personnelles , comme l’excellent Mr. Jones.

Toutes les autres chansons ont également leurs qualités et aucun moment d’ennui ne se fait ressentir. Ce fait est assez rare de nos jours ou généralement une partie des chansons n’est que remplissage afin d’arriver à une dizaine de titres pour boucler son disque.

 II est donc le digne successeur de I et trouvera très facilement sa place dans votre bibliothèque musicale, pour peu que le rock ‘n’ roll nouvelle génération soit votre tasse de thé. Prévoyez également quelques séance de kiné après son écoute, votre nuque en aura bien besoin

A propos Julien Sterckx 125 Articles
Mais tu dis Que le bonheur est irréductible Et je dis Et il dit Que ton espoir n´est pas si désespéré A condition d´analyser Que l´absolu ne doit pas être Annihiler Par l´illusoire précarité De nos amours Destitué(e)s Et vice et versa

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