
Destination Finale Bloodlines
Réalisateurs : Zach Lipovsky et Adam B. Stein
Genre : Epouvante-horreur, Thriller
Acteurs et actrices : Brec Bassinger, Teo Briones, Kaitlyn Santa Juana
Nationalité : USA
Date de sortie : 14 mai 2025
Plus de vingt ans après avoir marqué une génération, Destination Finale revient avec Bloodlines, toujours fidèle à son amour macabre pour la fatalité.
Ce dernier volet de la pentalogie Destination Finale nous plonge au cœur de la malédiction qui frappe la famille Reyes sur trois générations. Dans la logique des cinq opus précédents, sortis entre 2000 et 2011, le pitch reste simple, efficace et fidèle à l’esprit : les protagonistes tentent d’échapper naïvement à la Mort, qui, dans une cruelle ironie, déploie ingéniosité et brutalité pour récupérer celles et ceux qui lui ont échappé.
Dans Bloodlines, nous suivons Stéphanie Reyes, jouée par Kaytlin Santa Juana, qui cherche désespérément une explication à un rêve récurrent qui la hante depuis deux mois dans lequel sa grand-mère apparaît. Un cauchemar qui l’empêche de dormir, la poussant à chercher des réponses auprès de la seule personne qui pourrait l’aider : Iris, la grand-mère, la foldingue de la famille, celle qu’on évite, celle dont on ne parle pas, mais qui sans surprise avait raison. Elle voit les signes, entend les carillons, perçoit le vent tourner, et surtout, elle sait déjouer les pièges tarabiscotés et machiavéliques de la Mort elle-même. Par chance, elle a tout consigné dans un grimoire. C’est lors de leurs rencontre que tout bascule, ce rêve n’en est pas un, elles partagent le même don.
Le premier domino tombe et la spirale infernale commence. Les deux familles voient leurs destins bouleversés, en même temps que leur compréhension métaphysique du monde. Ils doivent admettre que la matriarche avait raison, et ceux qui ne sont pas encore broyés sous une tondeuse à gazon ou compactés dans un camion poubelle doivent se rendre à l’évidence, ils ont la Mort aux trousses. Oui, un peu longs à la détente, mais ce retard ne pose pas de problème dans la suite logique, gore et sanguinolente du récit qui ne s’écarte jamais de sa destination finale. Il mettra juste un peu trop de temps à y arriver, car le film s’essouffle tout de même un peu. Heureusement, la Mort est soucieuse de son public, et lorsque l’ennui se fait sentir, elle arrive toujours à nous arracher un sourire par son orchestration meurtrière capillotractée.
Ce dernier opus élargit légèrement la mythologie de la saga, mêlant héritage familial et fatalité iné vitable. Ce n’est pas un réel renouvellement, mais une touche de fraîcheur, évitant que ce numéro 6 ne soit une simple répétition des précédents. Ici, la Mort est intransigeante et méticuleuse. Elle récupère ses pions, corrige ses fautes, gomme ses erreurs. Une ouverture intéressante, qui sans
offrir un renouveau à la franchise, préserve son essence. Après tout, pourquoi changer une recette qui fonctionne ?
Finalement, ce nouvel épisode réaffirme ce qui fait la force de Destination Finale : une fatalité implacable et un sentiment d’inévitable, qui pousse le spectateur à anticiper chaque nouvelle mise en scène macabre. Car oui, il existe peu de films où le héros meurt à la fin, mais dans Destination Finale, il n’y a pas de héros. Plus rares encore sont les films où tout le monde disparaît, et c’est sans doute pour cela que la saga demeure une référence. À jamais ancrée dans l’imaginaire collectif des trentenaires et plus, marqués par la vue des camion chargé de bois… Un trauma qui sera peut-être transmis aux nouvelles générations.