[BIFFF Jour 5] : Des apaches aliens prennent une table basse en stop pour aller au bowling + la NUIT DU FANTASTIQUE

The Other Shape : Tetris ou t’es content ?

Olivier, ton film de 14h est colombien ? Aaaaah ! Oui, mais y a pas de dialogues. Ah… Après, il traite du diktat du conformisme dans notre société actuelle. Aaaaah ! Mais y a pas une goutte de sang. Ah… Mais c’est un film animé. Aaaaah ! Tu sais que je n’existe que dans ta tête Olivier ? Ah… Tue tous les gens du BIFFF et commence par Elodie ! Aaaaah !

On ne va pas se mentir, un film d’animation espagnol sans dialogue avec des dessins torchés comme ceux de Beavis et Butt-Head. Ce Other Shape n’avait pas une gueule de reine du bal. Mais tel un date Tinder avec une fille unijambiste, on lui donnait tout de même une chance en croisant les doigts pour qu’il ait des qualités insoupçonnées. Et puis l’histoire nous parle à nous, public du BIFFF. Une société dans laquelle chacun doit se conformer aux diktats d’une forme à adopter, vouloir à tout prix être dans la norme pour être une pièce utile du puzzle que forme notre société jusqu’à se faire du mal pour y arriver, être envoyé sur une lune devenue carrée à partir du moment où on est rentré suffisamment dans le moule pour former un cube géant qui écrase des gens. On connait. Allégorie futuriste du besoin de conformisme aveugle dicté par la pression sociale, Other Shape nous transporte dans un monde poétique qui, s’il est muet, arrive à se faire comprendre sans aucun problème. Une belle expérience cinématographique mais pas une révolution contrairement à mon date avec l’unijambiste. Quelle souplesse ! O.E.

Appache Gang of paris – ou un western Tarantino à la titi parisien tout public

Comme c’est dimanche et que j’avais la flemme d’écrire cette chronique dans mon peignoir en pilou, j’ai été voir ce que disait internet. Du coup, fainéant comme un ouvrier communal un jour de canicule, j’ai trouvé le pitch suivant : 1900. De Montmartre à Belleville, Paris est aux mains de gangs ultra violents qui font régner la terreur sur la capitale : les Apaches. Prête à tout pour venger la mort de son frère, une jeune femme intègre un gang. Mais plus elle se rapproche de l’homme qu’elle veut éliminer, plus elle est fascinée par ce dernier.

Alors voilà, dit comme ça c’est pas mal mais ça ne rend pas vraiment ce qu’on voit à l’écran. Dans un Paris en construction où les poubelles ne brûlaient pas encore, on suit en effet les aventures de Billy qui revient après 20 ans pour venger la mort de son frère que le chef des Apaches a tué en lui demandant de faire une roulette russe. Plutôt couillue, elle va infiltrer le gang et tuer tous ceux qui étaient là ce soir-là, quand elle était toute gamine et qu’elle a vu la cervelle de son frère repeindre les murs. Mais une fois qu’elle aura buté tout le monde et qu’il ne restera le grand méchant, elle veut plus, parce qu’en fait il n’est pas si méchant que ça.

C’est ça qui est dommage, c’est que le film a voulu rester tout public en gardant des concepts éculés et chiants comme l’histoire d’amour avec son tortionnaire, à la sauce syndrome de Stockholm. Parce que le méchant il est aussi gentil, même s’il tue des gens. Cette histoire d’amour à l’eau de rose enterre un peu un film qui a autant d’atouts que de faiblesses. Les décors, souvent numériques, peinent à donner au film son cachet historique. Si la prestation des acteurs est souvent très bonne, la présence d’Arthus continue d’enlever à ce gang « ultra violent » toute forme de côté effrayant. Au final, en essayant de faire une sorte de western Tarantino à la titi parisien tout public, le film manque l’occasion de développer de réelles bastons, campe sur un scénario déjà vu et ressemble plus à Au revoir là-haut qu’à Gangs of New york. Dommage mais pas à jeter ! T.C.

Saturn Bowling, entre chasse et meurtre BIEN

Nominé pour la catégorie Black Raven, Saturn Bowling emmène le spectateur dans une ambiance malaisante, le tout teinté aux néons rouges d’un bowling. Le film franco-belge évoque la souffrance humaine et raconte l’histoire d’Armand et Guillaume, deux demi-frères qui ne se connaissent pas du tout et sont complètement différents (classique). Ils se retrouvent à la mort de leur père qui a légué son bowling à Guillaume mais n’ayant ni le temps ni l’envie de le gérer il décide d’en offrir la gérance à Armand. Les premières scènes posent déjà bien les bases du mal être du personnage d’Armand. Perdu dans un boulot de videur de boite de nuit et étant à priori sans logement, il voit comme une chance de reprendre le bowling et l’appartement de son père se trouvant juste au-dessus. Ayant de toute évidence de gros problèmes de sociabilité envers les femmes, il joue de son rôle de gérant pour emmener des clientes chez lui et finalement les tuer, ce qui offre une scène assez dure de meurtre par coups dans la première heure du film. Le film est divisé en deux axes, on suit d’une part Armand dans sa folie meurtrière et d’autre part Guillaume qui est commissaire de police et qui enquête justement sur ces corps de femmes retrouvés dans un cimetière. Mention spéciale au chien qui appartient au bowling, simplement appelé Lechien qui finira par aider grandement à dénouer l’enquête puisque, d’après mon voisin de droite, le commissaire n’a rien branlé du film. Et c’est pas faux.

Le tout est baigné dans une ambiance assez sombre, entre les tons rouges du bowling et l’ambiance carrément glauque de l’appartement du père, fan de chasse et de safari qui à subtilement fait une déco à base de trophées, de photos de lions décédés, de couteaux et fusils de chasse et de vitrines façon cabinet de curiosité. Malgré une histoire classique mais prometteuse, le film subit quelques longueurs typiques au cinéma français, des scènes un peu longues tout en croisement de regards. Saturn Bowling amène cependant de bons sujets tels que la dualité entre deux frères qui n’ont jamais eu l’occasion de se connaître et une opposition entre chasseurs et défenseurs de la cause animale. Anais Staelens

Kids Vs Aliens, des enfants, des aliens, des couleurs pop BIEN

Kids Vs Aliens est un film américain sorti en 2022. Le titre déjà évocateur promet un bon sujet. Le film reprend avec succès certains codes des films des années 80 mettant en scène des enfants héros à savoir : des enfants qui vont du vélo (BIEN), des aliens pas super dégourdis mais rigolos (BIEN), des ado méchants, la pour le coup carrément cruels à tendance meurtrière (BIEN), et une fête d’Halloween (SUPER BIEN). On n’a pas le temps de s’ennuyer, déjà parce que le film n’est pas très long mais surtout parce que la mise en scène est dynamique et assez rapide, accentuée par le fait que le début du film est filmé d’après le regard de Gary, enfant personnage principal, qui réalise un film de… ben d’enfants contre magicien dino, dont les costumes sont franchement super bien faits. L’histoire, en deux mots, est celle d’un groupe d’enfants emmerdé par un ado bête et méchant qui vont se faire attaquer par des aliens lors d’une soirée Halloween dans une maison sans parents.

Le scénario part un peu dans tous les sens à la moitié du film, les aliens ont le pouvoir de vomir un liquide gélatineux vert pomme ou rose bonbon qui peut faire fondre les ados ou les transformer en monstre aux griffes en métal style Edward aux mains d’argent. Mention spéciale à l’acteur qui joue Dallas, semblant assez quelconque au début du film mais qui se révèle être super cool! Des tournures de scénario un peu bizarre mais restent tout de même cohérentes avec l’ambiance du film qui laisse penser que finalement pourquoi pas ? Kids VS Aliens est un film drôle, surtout grâce aux enfants et aux aliens aux grandes mains qui courent en gesticulant des bras. Il arrive à évoquer en toile de fond la relation parfois compliquée de frère et sœurs à cette âge et l’absence de parents.

Le film est précédé d’un court métrage, Dead Enders, également américain et dans la même ambiance ou des petits monstres façon Facehugger d’Alien attaquent les gens et qui se font explosent en projetant un gel vert fluo. Le tout encore une fois avec des couleurs pop et quelques notes d’humour. A.S.

Four’s a Crowd : con-voiturage

Si Other Shape avait fait le choix de faire l’économie de la parole, c’était pour mieux tout mettre dans Four’s a Crowd d’Alex de la Iglesia. On ne présente plus le réalisateur né à Bilbao à qui l’on doit notamment El día de la bestia, La habitación del niño ou encore le documentaire Messi sur le meilleur joueur de tous les temps qui a claqué un doublé en finale de la Coupe du Monde face à la France. Ça fait toujours plaisir de voir la France se faire ramasser donc on en profite.

Et dans Four’s a Crowd, l’Espagnol remet le couvert en compagnie de son ami Jorge Guerricaechevarría (j’offre une bière à la première personne qui vient chez moi au BIFFF me dire ce nom trois fois de suite sans se tromper) pour nous offrir une réalisation au verbe acéré et à l’humour tranchant. Grâce à des dialogues qui s’enchainent plus vite que les Troef pendant la Night, à un casting cinq étoiles et à un enchainement de situations burlesques et comiques, le film d’Alex de la Iglesia réussit directement à nous amener dans son univers. Un univers dans lequel Julian, cinquantenaire divorcé, casse-couille notoire et surtout fou amoureux de Lorena, une pré-trentenaire avec qui il fait du covoiturage toutes les semaines. Déjà là, on est sur un problème de cohérence évident. Parce que la seule Lorena que je connais moi c’est une gogole notoire. Mais bref, passons. Alors qu’il veut déclarer sa flamme à celle qui, rappelons-le, pourrait être sa fille, Julian va se retrouver dans un covoiturage avec la version hippie de Jason Momoa et un Michel Houellebecq sous coke.

Mais qu’est-ce qu’on aime le cinéma quand il parvient à remplir son meilleur rôle : nous raconter de belles histoires. Et Four’s a Crowd fait sans conteste partie de ces films que l’on retiendra pour ça. Parce qu’il a cette capacité à former une architecture scénaristique qui rebondit sans arrêt en créant différentes vagues telle une claque sur le ventre d’un obèse. Assurément un des coups de cœur de cette édition du BIFFF. O.E.

The Coffe Table ou ne pas laisser trainer la tête de son bébé mort quand on reçoit de la famille

J’ai passé 9 mois à Barcelone en Erasmus. Toi tu t’en fous peut-être cher lecteur mais pour moi ça veut dire beaucoup. Rien de tel que cette dolce vita à l’espagnole, une estrella, quelques tapas, le soleil, la plage… la vie quoi ! Ben the Coffe Table, c’est pas vraiment le tableau, mvoyez. C’est plutôt « drame à la costa brava » le projet, avec sang de bébé mort sur table IKEA.

Le film commence après qu’un couple décide d’acheter une table de salon. Après s’être engueulé sur le modèle, les deux amoureux, qui ne le sont pas tant, rentrent chez eux. La maman, un peu Karen sur les bords, décide d’aller faire les courses et laisse le papa s’occuper du bambin. Malheureusement pour lui, il est aussi habile avec ses mains que Michael J. Fox quand il mange avec des baguettes. Et bardaf c’est l’embardée. Le bébé devient partie intégrante de la table basse, et la table basse partie intégrante du bébé. Pas le temps de niaiser, il va tenter de masquer son accident en disant qu’il s’est coupé et que le bébé dort à côté. Résultat : on passe 1h à regarder le père divaguer, la mère lacher ses piques comme un hérisson lépreux et on attend le moment fatidique ou cette tragédie moderne se résoudra dans les cris et les larmes.

Sans être malaisant, le film arrive à créer une certaine tension grâce au jeu puissant des deux acteurs principaux. On ressent dans la réalisation une volonté de ne pas en faire trop et de montrer un réel assez cru, comme les espagnols savent le faire. Les dialogues et les failles qu’ils montrent dans les relations apportent la touche de légèreté qui enlève au film le côté glauque que le sujet aurait pu/du amener. Après ils n’ont qu’à en refaire un de bébé, c’est pas si compliqué. T.C.

The Outwaters où Jean-Michel Scénario laisse son rejeton émo pisser sur le script.

« BIFFF, assied toi, faut que j’te parle, j’ai passé ma nuit dans le noir. »

Non sérieusement, BIFFF, assied toi et dis moi ce qu’il s’est passé ? On commençait bien notre soirée toi et moi. À la cool, avec un bon petit film ensanglanté et généreusement foutraque. Franchement, j’ai apprécié le premier mouv’.

Puis il y a eu The Outwaters. Qu’est-ce que je t’ai fait, BIFFF, dis-moi, merde. J’ai pas été sympa avec tes bénévoles ? J’ai pas hurlé à la lune comme il fallait, t’as pas apprécié ma blague sur le coucou ?

Sur papier, c’était le kiff ce film, j’avais hâte de faire déborder ma coupe menstruelle et d’anéantir mon siège, j’avais hâte d’avoir peur, de rentrer chez moi en implorant le dieu des Veilleuse de veiller sur moi…et…l’amer déception, amer comme une bile pas fraîche.

Premièrement, le film nous vend du found-footage. Oui, oui, un found-footage où de la musique *extradiégétique se glisse (*ce mot existe pour justifier mon accréditation et donner une image haute et précieuse du Suricate), où les cadrages sont soit arty comme ça se peut pas, soit éclairées à la lampe torche frontale qui nous laisse un petit cercle visible et « lisible » d’un diamètre inférieur à (insérer tout orifice qui vous fait rire). Et donc, ce qui doit arriver arrive, on bitte que dalle à l’action, on bitte que dalle à l’intrigue, on bitte que dalle et on s’emmerde.

Bon, je suis déçue en fait. Parce qu’il y avait du potentiel avec cette menace venue d’ailleurs, avec cette folie qui s’installe, avec ce champ de caméra restreint et anxiogène. Y avait du potentiel et Jean Simon a pissé sur le projet.

Mention spéciale tout de même aux ânes qui nous ont offert les plus jolis moments du bidule. E.K.

La Night

The Wrath of Becky : vivement le 3 !

Sacrée Becky ! Toujours occupée à dézinguer du nazi celle-là ! Si on l’avait eue lors du débarquement en Normandie on aurait pas eu besoin de cimetière américain. On aurait même pu la parachuter directement sur Berlin en fait, ça nous aurait fait gagner du temps.

Quoi vous connaissez pas Becky ? La jeune fille qui, dans le film précédent, avait déjà échappé à la mort quand les affreux nazis avaient tué sa famille, reprend du service dans ce deuxième opus.

Premier film de la Night, on a aimé retrouver cette adolescente pleine de conviction qui n’a pas peur d’utiliser la violence pour combattre les rednecks fascistes de son pays. Faut dire qu’elle a pas de chance Becky, deux ans après avoir vu sa famille décimée, une bande de proud boys, sorte de néo-nazis modernes achetés sur Wish qui crient ‘Murica en portant des casquettes MAGA et en criant au complot pédo-sataniste, décide de s’en prendre à sa nouvelle grand-mère d’adoption et à son chien. Une fois la grand-mère descendue froidement, on le sait dans la salle, ÇA VA CHIER. Et ça chie bien des bulles du côté des suprémacistes blancs quand Becky débarque pour leur faire avaler des grenades.

Comme un moteur diesel, le film part assez lentement mais malgré un rythme pas toujours dosé, ce deuxième opus tient ses promesses. Violent, graphique, on se plait à voir Becky revenir à ce qu’elle fait de mieux. On apprécie également de retrouver Stiffler en chef de gang néo-nazi, bien qu’on préfère encore quand c’est la maman de Stiffler qui se fait démonter. On se demande par contre quels nazis vont encore s’en prendre à cette pauvre Becky dans le volume 3. T.C.

Kill her goats , méta-boobs kebab, pourquoi se filme est-il si bêêêêêhte?

Cher second degré, tu es prié de ne pas t’utiliser pour justifier une quelconque médiocrité. Oui, c’est drôle de se moquer des clichés du slasher, oui, c’est drôle d’installer ton histoire dans la ville de West Craven, oui, c’est cool de voir des seins et des culs. Ça, c’est BIEN.

Non, ce n’est pas drôle de nous faire croire qu’on va voir de la biquette en furie, non ce n’est pas drôle de nous faire croire qu’il y avait un scénario, non ce n’est plus drôle quand le film se méta-analyse le croupion. Ça, c’est PAS BIEN.

Il y avait comme une erreur de mesure dans le kebab, à trop chercher les degrés, on finit par se cramer. Et même pas la rétine, nous, on se fait cramer le temps (je vous ai précisé que j’étais épuisée et du coup, un chouia à fleurs de critique ?)

On va vous faire un petit résumé tout de même, sait-on jamais que ça vous branche. Les Tupp ont une maison. La famille Tupp ou la maison est hantée. Il y a un paternel qui achète pour sa plastiquée et nouvellement diplômée fille la dite maison des dits Tupp. Puis paf, ça fait même pas des chocapics, juste des crottes de bique. Semi course poursuite, semi-bagarre, totale poitrine et cul, trois gouttes de sang, des litres de méta-sketchs et voilà.

Steve Wolsh, je ne t’embrasse pas. Mention spéciale aux vraies chèvres de la vraie vie véritable qui ont illuminé l’écran. E.K.

V/H/S/99 : « je préfère les DVD »

« Doubidou doubidou doubidoudouuuuuu »

Le cinquième volet de la franchise culte à tous les ingrédients pour nous faire passer de l’incompréhension au désespoir. Dans cette phrase tirée du programme, ce sont glissées deux erreurs, pourras-tu les retrouver ?

On ne va pas vous mentir, ça casse pas trois pattes à ta grand-mère. Même si c’est le propre de l’anthologie d’être à plaisir variable, faudrait pas qu’on s’en tamponne trop de la question de la constance (c’est bien connu, c’est pas la taille qui compte, c’est la constance.)

Shredding : pas bien.

Suicide Bid : pas bien.

Ozzy’s Dungeon : bien.

The gawkers : pas bien.

To Hell And Back : bien.

Selon un panel d’yne personne et une étude répartie, entre « très tard » et « qui suis-je ? », nous voyons clairement que le nombre de pas bien est supérieur au nombre de bien. Nous en concluons que l’anthologie est pas bien.

Pour tous ceux désirant approfondir l’étude. Veuillez-vous référer à cette deuxième lecture du tableau.

Shredding : rien compris, c’était quoi la chanson ?

Suicide Bid : le bizutage, c’est mal, ne pas confondre un lit et un cercueil, la boue ça mouille.

Ozzy’s Dungeon : musique entraînante, léger surjeu, petit twist de jambe sympa, effets spéciaux pas ouf.

The gawkers : où est passé le fun?

To Hell And Back : pas faire joujou avec un démon, toujours prévoir son ticket retour de l’enfer, faire la bise à Mabel.

Mention spéciale à Méduse dont on a massacré la mythologie. E.K.

 

Love will Tear Us Apart : Quitte ou dors

Le dernier film de la Night, c’est quitte ou double. Bon ça peut aussi être quitte ou quitte. Ou dort ou quitte. Voire même dort ou double. On peut aussi imaginer que ce soit double ou double même si pour beaucoup c’était dort ou dort. C’est affublé de nos magnifiques peignoirs et avec l’hygiène globale d’un SDF anosmique en pleine canicule que nous entamions la fin de cette Night. Si certains valeureux guerriers nous ont quittés au fur et à mesure de cette nuit, d’autres comme Thomas n’auront tenu qu’un seul film. L’équivalent bifffesque d’un éjaculateur précoce. Cramé ! Cramé on l’était aussi avant d’entamer ce Love will Tear Us Apart. Il faut dire qu’un film japonais à 6h15 du matin, c’est quitte ou double. Ou dort ou quitte. Ou dort ou dort. Bref, c’est avec la suspicion d’un écologiste dans une centrale nucléaire que nous nous rendions au Ciné 1. Des soupçons qui seront vite confirmés. C’est lent, il ne se passe rien, il faut lire les sous-titres et en plus y a pas sang. Enfin, clairement pas assez pour nous contenter et nous garder éveillés. Alors à la place de vous raconter le film, qui n’en vaut clairement pas la peine, je vais vous raconter le rêve que j’ai fait sur V/H/S/99.

Un escalier de fer. Un couloir étroit et obscur. Au fond de ce couloir une porte entrouverte d’où nous parviennent les accords d’une musique qui en ce lieu paraît irréelle. Je débouche soudain dans une salle familière. Pas de doute, il s’agit de la grande salle de Bozar où se trouvait le Ciné 1. « Salut les cons, vous me sucez ou vous voulez que je vous encule ? » Je reconnaitrais entre mille la voix et l’humour distingué de Jean-Marie Bigard. Il est là sur scène et il me tend un oignon. Je croque dedans et soudain mes intestins gargouillent et une crampe me prend. Je me rue hors de la salle et atteins les toilettes juste à temps mais sous la puissance du flot, celle-ci se brise. Je soupçonne le foodtruck indonésien. Mon affaire terminée, je me dirige machinalement vers le fumoir mais me rend compte que je suis à présent coincé dans un labyrinthe. Devant moi, surgi Donald Trump qui ouvre grand sa gueule orangée comme pour tenter de m’avaler tout entier. Ni une ni deux, je lui mets une bastos dans la tête. Ah oui, j’ai un flingue maintenant, et je surgis dans une forêt humide où un centaure m’interpelle et me dit « C’est toi l’idiot qu’on a envoyé ? J’espère que tu as le cœur bien accroché parce que … » « Olivier ! Réveille-toi, V/H/S/99 est terminé on va prendre une bière avant le dernier film de la Night. Je me réveille hagard et vaseux et quelqu’un a chié sur mon siège. La suite à la prochaine Night… O.E.

En exclu, les journalistes du Suricate encore debouts après la Night:

Anaïs Staelens, Thomas Cals, Elodie Kempenaer et Olivier Eggermont