BIFFF 2015 : vendredi y avait du belge !

Le premier vendredi du BIFFF, c’est toujours le traditionnel Belgian Day où l’on enchaîne dès le matin une tonne de courts-métrages et ensuite quelques films belges de genre. Encore que cette année, il n’y en aura qu’un seul. Pour les courts, Roxane nous parle des pépites de la cuvée de cette année :

Dernière Porte au Sud de Sacha Feiner – Grand Prix

derniere porte au sud

Sacha Feiner n’a pas finit de faire parler de lui dans le monde du cinéma. Après Un monde meilleur, il revient avec un nouveau court métrage que ne saura laisser personne indifférent. Il signe ici une œuvre à l’atmosphère étrange, aussi jolie dans le fond que dans la forme. Un instant de poésie pour découvrir un petit garçon un peu spécial et pour le suivre dans son curieux monde.

Ce court métrage d’animation est un incroyable chef d’œuvre qui vous serrera le cœur et vous fera briller les yeux.

Le travail pour ce film dû être titanesque tant il semble fini, abouti. Inspiré de la bande dessinée homonyme de Philippe Foerster, Dernière Porte au Sud est notre grand favori de cette Belgian Film Day.

Le Zombie au vélo de Christophe Bourdon

le zombie au vélo

Comment serait le monde si demain les zombies étaient intégrés à notre société ? C’est le concept sur lequel se base Christophe Bourdon pour son court métrage deux fois primé hier. On y suit un zombie qui tente de quitter le chômage par tous les moyens mais qui ne parvient pas à contenir son agressivité. La seule chose à laquelle il est réellement attaché, c’est son joli vélo jaune.

Une jolie métaphore de la société et du sentiment d’exclusion des sans-emploi, le zombie au vélo oscille entre poésie et fantastique avec finesse. Olivier Bonjour nous entraine dans son monde, interprétant avec brio ce zombie délaissé. L’œuvre est belle, amusante et même un peu émouvante.

Ed & Shoeldaer de Maxime Pasque

ed & shoeldaer

Voici un court abracadabrant mettant en scène un combat entre deux coiffeurs de renom. Oui vous avez bien lu, deux coiffeurs.

L’humour est de mise dans cette courte comédie au scénario surréaliste. On se marre mais surtout on admire cette mise en scène complètement déjantée qui donne le rythme à toute l’œuvre. Maxime Pasque n’hésite pas à user et abuser des clins d’œil au cinéma d’animation ou encore aux jeux vidéo du début des 90’.

On a adoré le coté fou, pétillant, drôle et tellement décalé de ce court métrage, mais surtout on a aime la photographie, la lumière et les accessoires qui habillent l’œuvre d’une façon surprenante et réellement magnifique.

La salle CINE 2 projette ensuite un film belge, un russe que l’on ne verra finalement pas et enfin un gore bien crados mexicain !

Je valide, c’est une VDM

etre fara sene

Être ou ne pas être, telle est la question. Partir de ce film ou ne pas partir, certains ont vite réglé la question. Il est vrai, Être n’est pas vraiment le genre de film qui va amasser les foules au BIFFF. Le long métrage suit le parcours de plusieurs personnes embarquées dans une vie qu’ils n’ont pas toujours choisie et qui souhaitent tous s’en évader au plus vite. Le gros défaut du film, c’est bien entendu son manque d’action. En effet, la première heure du film sert à planter le décor et à nous présenter ces hommes et ces femmes qui souhaitent changer leur quotidien. Si la dernière demi-heure s’avère plus intéressante, Être souffre surtout d’un gros manque d’originalité.

Véritable 21 grammes à la française, le film n’apporte pas grand chose de nouveau dans un genre qui, il est vrai, est très exigeant.

La performance de certains acteurs, tel que Bruno Solo, est tout de même à souligner. Au final, on sort plutôt perplexe de ce Être qui n’invite certainement pas à la fête. Si le message de fin est ambivalent de par la diversité des personnages et des situations qu’ils vivent, celui-ci est tout de même plutôt conventionnel.

Vous reprendrez bien un peu de gore ?

Mexico Barbaro

« Il avait l’air si gentil sur la scène ! » Et oui, à première vue, Isaac Ezban avait l’air d’un mec plutôt normal. Mais dans sa partie de Mexico Barbaro (ndlr : le film se découpe en sept narrations qui racontent chacune une histoire) on voit une sorte de Sinok violer, et dépuceler par la même occasion, ça se fête ! Une jeune fille venue en week-end romantique avec son petit ami. Charmant. Si dans les sept séquences proposées par le film, certaines sont plus faibles que d’autres, la qualité générale est très bonne et surtout très gore.

L’impression qui persiste est que les réalisateurs se sont livrés à un petit concours pour voir qui allait aller le plus loin dans le gore.

Mais il n’y a finalement que dans un film de ce genre que l’on peut entendre une phrase comme « Tu dois boire le sang du vagin de ta soeur ou je vais aspirer ton âme par ton anus ». De la poésie mexicaine.

Roxane de Quirini et Olivier Eggermont

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