« A moi la nuit, à toi le jour », les liens invisibles

Titre : A moi la nuit, à toi le jour
Autrice : Beth O’Leary
Editions : Mazarine
Date de parution : 19 février 2020
Genre : Roman

Leon est infirmier de nuit dans une unité de soins palliatifs. Très investi auprès de ses patients, il passe peu de temps en dehors de l’hôpital et cherche une colocation pour gagner un peu d’argent afin de payer l’avocat de son frère incarcéré.

Tiffany, dite Tiffy, vient de rompre pour la énième fois avec son petit copain Justin et cherche désespérément à déménager de son appartement et à reprendre sa liberté. Lorsqu’elle voit l’annonce de Léon qui propose de partager un appartement mais surtout un lit, elle prend le pari fou de se lancer dans cette aventure. Elle bénéficie de l’appartement de 18h à 8h du matin et le week-end. Quant à Léon, il y passe le temps de se reposer un peu entre deux services de nuit.

Ils ne se sont jamais vus et pourtant ils vont devenir amis par post-it interposés laissés aux quatre coins de l’appartement.

Tiffy est exubérante, extravertie et très joviale. Elle sort cependant d’une relation amoureuse tumultueuse qui a détruit en elle plus que ce qu’elle ne pensait initialement. Cette partie de l’histoire va nous plonger dans un aspect bien plus noir et lourd que le laisse penser le quatrième de couverture. En effet, Justin est de ces personnes qu’on définit comme manipulateur narcissique, à la personnalité sournoise et toxique.

Au fil des pages, nous allons découvrir un panel impressionnant d’amours différents. Que ce soit l’amour à sens unique, l’amour haine, l’amour routinier, l’amour interdit, l’amour-amitié ou l’amour avec un grand A, il est au final toujours question de relations humaines complexes qui jonchent nos vies et à travers lesquelles, le lecteur peut facilement s’identifier ou avoir de l’empathie pour tel ou tel personnage.

A noter notre coup de coeur pour la couverture du livre en version francophone qui a utilisé le mode de communication préféré de nos protagonistes pour nous présenter le résumé ou même les critiques de la presse.

S’il est vrai que notre première réaction fut enthousiaste face à ce sujet qui nous semblait original et différent de ce que nous avions pu lire jusqu’à présent, l’idée n’est pourtant pas novatrice, comme le prouve l’histoire très similaire du film franco-allemand (réalisé par Ludwig Berger et Claude Heymann en 1932) au titre évocateur de « A moi le jour, à toi la nuit ».

Ceci dit, si l’éventuelle inspiration date de près d’un siècle, l’angle actuel recèle d’innombrables originalités et l’écriture est, de surcroit, de très bonne facture. Une lecture agréable qui nous a permis de nous détendre et de nous évader dans notre précieux pouf poire.