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    [BIFFF 2025] Top, flop, notes, BIENS et PAS BIENS de Loïc Smars

    Quel plaisir de revivre à fond un BIFFF après presque trois ans d’absence. Je me suis éclaté devant une chouette programmation et à écrire de nouvelles critiques-concepts. Voici, pour résumer, mes tops/flops, mes BIEN/PAS BIEN et les notes de tous les films vus.

    Top :

    1. Spermageddon

    A la différence de certains films ne se reposant que sur leur concept initial, le film est moins bête qu’il n’y paraît et ne manque pas d’ambition. Si la partie se déroulant dans les testicules est bien sûr totalement timbrée avec une tonne de jeuX de mots, le film s’intéresse aussi au propriétaire de ces couilles. En plus des bons mots, des performances de comédies musicales et les maladresses hilarantes de Jens, le film ne se prive pas d’aborder une tonne d’autres sujets bien actuels : décalage entre générations, le consentement, la contraception, la liberté sexuelle, etc.

    2. The Assessment

    C’est le genre de moment où notre réalité se retrouve dans un film et il prend alors une dimension totalement différente et nous touche aux tripes. Si je ne doute pas que le public a aimé ce très bon film, c’est un intérêt personnel à certaines thématiques du film qui m’ont retourné et m’ont empêché de revenir à l’amusement du festival pendant une bonne partie de la soirée. Le BIFFF ce n’est pas que le délire mais aussi, parfois, le coup de cœur et sortir d’une salle complètement chamboulé.

    3. After us, the Flood

    Si le début post-apo est un peu cheap, le film est assez intelligent pour ne pas tenter d’en mettre plein la vue et prend le parti de la simplicité pour raconter son histoire. C’est bien la preuve que quelque soit les moyens, quand on a quelque chose à raconter et qu’on le fait bien, ça fonctionne !

    4. Parvulos

    Parvulos, c’est joliment filmé et c’est rempli de scènes bien gores. Mais surtout, ça se permet d’aller à l’encontre des codes habituels en explorant le macabre sans rien s’empêcher, même si ce sont des enfants qui sont au centre de l’histoire.

    5. Turn me on et The Rules Of Jenny Pen

    En cinquième position, je me permets de citer deux films qui ont un peu le même défaut, c’est-à-dire que le sujet est bon, les acteurs et actrices sont impeccables et on passe un excellent moment devant les deux films. Le seul soucis, c’est que la mise en scène nous sort du malaise que doit provoquer ces deux films. Dans Turn me on, ce sont des longueurs et dans The Rules of Jenny Pen, ce sont les effets censés nous immerger dans le cerveau défaillant d’une personne âgée qui parsème le film alors qu’on aurait préféré que ça reste plus terre à terre.

    Flop :

    1. The Creeps

    Typiquement le genre de films que j’aurai pu aimer : des monstres rigolos, un style teen movie ou un caméo de Christophe Lambert. Mais la déception est à la hauteur des attentes initiales. Il n’est peut-être pas le pire des cinq mais sûrement celui qui m’a mis le plus en colère face aux mauvais partis pris du film : les monstres sont mal faits, le caméo n’est pas épique, les relations des jeunes tombent à l’eau, etc. Le genre de film où toutes les deux minutes tu te dis « mais c’est pas vrai, ils vont pas faire ça quand même ? » et c’est presque toujours le cas malheureusement.

    2. Frankie Freako

    C’est le même topo que The Creepers, on sait qu’on va pas voir un chef-d’oeuvre mais on espère du fun. Tout commence bien avec une reconstitution à l’image des années 90 mais cela restera la seule chose qui fonctionne bien. Et le pire, c’est la marionnette qui n’a aucun charisme et on finit par ne voir que la médiocrité des effets spéciaux. De plus, le film ne va jamais au bout de son sujet et expédie tout en quelques minutes.

    3. Atoman

    Atoman, le premier film de super-héros marocain, est sur le papier, un projet génial. C’est typiquement le genre de projet qu’on adorerait aimer de tout son cœur. Malheureusement, on a beau essayer, il faut accepter que certaines choses ne sont pas bien réussies car, on a parfois plus envie de se rouler par terre que d’apprécier cet Atoman.

    4.Planète B

    Mais qu’est-ce qui a bien pu déconner pour que, presque deux heures plus tard, tout monde applaudit de soulagement ? Si cette histoire de prison virtuelle et de fin de démocratie semblait prometteuse, tant dans la forme que sur le propos, les incohérences et les fautes de jeu nous sortent en permanence de l’histoire. Répliques débiles, situations invraisemblables et seconds rôles qui semblent à côté de la plaque.

    5. The Surfer

    Je suis toujours friand de découvrir le nouveau Nicolas Cage annuel. Et au BIFFF on se souvient de son Dracula qui nous avait éclaté ! Mais cette fois, trop c’est trop, je le range plutôt du côté de Ghost Rider ou de ses autres nanars tournés pour payer ses impôts. Le problème ici, c’est que le film essaye d’être plutôt arty mais rien ne fonctionne dans cette mise en forme et paraît même plutôt ridicule. S’il n’y avait pas eu Nicolas Cage, toujours aussi déjanté et génial, on serait parti.

    BIEN :

    – Le plaisir d’être de retour depuis presque 3 ans
    – La programmation toujours de plus en plus pointue
    – La première où j’ai été autant chamboulé devant un film
    – L’estaminet, la bière qui m’a aidé à tenir
    – L’interview avec Christopher Gans (à venir)
    – La disponibilité et la gentillesse de l’équipe presse, comme toujours

    PAS BIEN :

    – Les films de minuit qui vendent du rêve et qui sont nuls
    – Voir Adèle Exarchopoulos ou Christophe Lambert dans de tels daubes
    – Le manque de film funs et efficaces (généralement avec des zombies)
    – La cérémonie de clôture qui n’apporte pas grand chose, hormis avoir de la bière gratuite après
    – Matthieu qui est malade et Olivier qui dort devant les films de minuit
    – L’annulation de la KIFFF Projection

    Les notes :

    8/10 : Spermageddon, The Assessment, After us, the flood
    7/10 : Turn me on, The Rules of Jenny Pen, Parvulos
    6/10 : Hallow Road, Zénithal, Sew Torn, Rains over Babel, Opus
    5/10 : Dead by Dawn, Control Room, Scared Shitless
    4/10 : The Surfer, Planète B
    3/10 : Frankie Freako, Atoman
    2/10 : The Creeps

    Loïc Smars
    Loïc Smarshttp://www.lesuricate.org
    Fondateur, rédacteur en chef et responsable scènes du Suricate Magazine

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