47 meters down : plongée au milieu des requins

47 meters down

de Johannes Roberts

Epouvante, horreur

Avec Mandy Moore, Chaire Holt, Matthew Modine

Sorti le 28 juin 2017

47 meters down est le 10ème film du réalisateur anglais Johannes Roberts. C’est l’histoire de deux jeunes filles, une blonde « extravertie » et une brune « timide » qui sont en vacances au Mexique. Suite à une soirée alcoolisée, elles rencontrent deux jeunes homme leur proposant d’aller plonger avec des requins le matin suivant. Elles acceptent, l’une forçant presque l’autre. La plongée se passe bien jusqu’à ce que le treuil lâche et les plonge, elles et leur cage en métal, au fin fond de l’eau, à 47 mètres. La radio ne répond plus, elles n’ont qu’un nombre limité d’oxygène, peu d’aptitudes en plongée et surtout une bonne demie douzaine de requins affamés rôdant autour d’elles. Comme le dit si bien l’affiche « pas d’aide en haut, pas d’espoir en bas ».

Si Johannes Robert est devenu un habitué du genre horrifique, avec cet énième film, on sent qu’il les réalise davantage par amusement que par besoin de communication artistique. C’est un film qui annonce la couleur et n’en change plus dès ses premières minutes, on peut donc saluer une certaine cohérence même si celle-ci n’est que peu entreprenante, les codes sont là mais pas sublimés. Mais passons ce détail, le film s’inscrivant presque de lui-même dans la suite des nanars de requins type Sharktopus ou autre. Et même si on peut douter du second degré du réalisateur, le dernier tiers ne laisse plus aucun doute dessus, les amateurs de beaux visuels squaleux seront servis.

Cependant s’il y a une chose à regretter et c’est malheureusement compris dans la franchise du genre, c’est la dose de machisme présente tout au long du film. On n’évite pas les plans « clips de rap » de belles nanas aux fesses rebondis et si les actrices sont dans l’eau autant qu’elles le soient en bikini ! Et si les deux protagonistes sont diamétralement opposés, « celle qui couche » et « celle qui ne couche pas » on sent bien la petite critique des mœurs de chacune dans leur sort final.

Le film correspond (trop) bien au caractéristiques du genre, au détail près d’une liberté prise dans le scénario sur la fin. Le plot-twist laisse un gout de trahison, d’arnaque presque et cela ne donne qu’une amplitude très réservée à la vraie fin qui donne une sensation bâclée. Mais c’est dans ce dernier tiers qu’on « en a pour son argent », que le réalisateur nous offre la farandole d’images qu’on voulait voir depuis les premières secondes du film. Un goût mi-figue mi-raisin, donc.

Je terminerais par dire que d’un point de vue d’images, on n’a pas échappé à la facilité des « plans bulles » qui sont un peu trop nombreux pour en apprécier leur tension possible. Un film rassurant et confortable où le spectateur fait face aux jump-scare attendus mais pas révolutionnaire et très questionnable quant à la position de la femme selon le scénariste (Ernest Riera).

A propos Athéna de Callataÿ 4 Articles
Journaliste du Suricate Magazine