Voodoo Kills : You Don’t Live Until You Die Tomorrow

Ils sont enfin de retour ! Les Voodoo Kills nous reviennent avec, cette fois, un album de 10 titres intitulé You Don’t Live Until You Die Tomorrow.

Un titre très à l’image de la chanteuse Marine et du groupe qui, parti de France, a décidé de tenter sa chance en Amérique et de vivre chaque moment intensément. Cela se ressentait déjà sur son premier EP (lire l’article en cliquant ici) avec ce son très raw, des compos très rock n’ roll et spontanées qui nous avait véritablement bluffés.

Nous avions aussi décidé de poser quelques questions à Marine pour en savoir plus sur ce groupe hors du commun. (lire l’interview en cliquant ici).

Depuis, les Voodoo Kills ont fait leur petit bonhomme de chemin et c’est à présent un groupe plus mûr et qui souhaite clairement en découdre que l’on retrouve sur cet album.

Avec plus de mordant, plus enragée et incroyablement intense, la musique de Voodoo Kills vous prend aux tripes dès le début et on sait déjà que l’on va passer un aussi bon moment que lorsque nous avions découvert le disque précédent.

Notons aussi qu’au-delà de son identité musicale, nos amis semblent avoir trouvé une identité visuelle avec cette pochette sobre sur laquelle on aperçoit un V et un K inscrits dans un cercle. Le tout forme un ensemble de triangles, ce qui est assez plaisant à l’œil.

Avant de parler du contenu de cet album, on peut se pencher sur le tracklisting. Parmi les dix titres, on retrouve certains morceaux présents sur l’EP comme Not Dead, Use And Abuse et Beg For It. Mais ne vous y trompez pas, ce ne sont pas les pistes de l’EP que l’on nous propose ici mais des versions ré-enregistrées et nettement peaufinées des trois morceaux, de quoi les sublimer davantage.

Mais ce n’est pas tout, car il faut reconnaître que le groupe a su proposer ici de nouveaux morceaux plus aboutis comme Raised By Clowns qui ouvre le disque. Un titre où chacun apporte son ingrédient au fur et à mesure de l’introduction, à commencer par la basse de Mike qui résonne de façon superbe. On remarque aussi que le son est ici bien plus précis. On appréciera d’ailleurs ce grain dans la distortion de la guitare de Paul et la batterie plus pêchue de Ivan.

Autre titre phare de cet album, In The Middle, une balade plus planante qui nous a davantage séduits par cette sonorité qui se détache du reste de l’album. Dans Seven, on replonge les mains dans le cambouis avec ce rock bien gras qui nous tenaille. Des riffs bien accrocheurs, cette alchimie parfaite entre chacun des instruments et cette voix incroyable de Marine qui a d’ailleurs mis davantage l’accent sur ses parties vocales qui habillent les refrains de façon subtile et parfois inhabituelle avec, çà et là, quelques complaintes dans le lointain qui viennent nous chatouiller l’oreille.

Mais ce n’est pas leur seule façon de surprendre sur ce disque puisqu’on retrouve quelques invités sur l’un ou l’autre titre comme Florent Salfati de LANDMVRKS sur la chanson Dead End. Un duo qui fonctionne à merveille et renforce ce côté sauvage de la chanson.

Lost In A City est encore un joyau au groove prenant que l’on retrouve sur ce disque. Superbes riffs, des parties à la batterie qui soulignent les passages plus lourds ou plus légers du morceau. Tout est subtil et empli de malice avec ces phrasés très sympas, réalisés par Paul avec sa Wha-Wha, avant d’arriver à ce superbe solo mêlé à la voix de Marine. Un moment qui vous donne la chair de poule avant de replonger dans ce groove lent du refrain et de finir sur quelques notes de basse de Mike.

Dans Madame Isabella, Marine commence par expliquer dans un monologue, le titre de l’album. Ce titre signifie en fait qu’on ne commence vraiment à vivre que lorsqu’on a pris conscience que l’on peut mourir à chaque instant. Peu importe qui on est, on finit toujours 6 pieds sous terre. Une réflexion sur la vie et la mort accompagnée par une musique douce qui nous porte et nous amène à cette introspection, au sens de notre existence, etc…

Et nous voilà à nouveau bouleversés et sur notre faim. Une fois de plus, cet album magnifique qu’est You Don’t Live Until You Die Tomorrow nous a semblé passer si vite, trop vite. Voodoo Kills a ce don de vous faire vous évader dès la première seconde et vous transporter ailleurs, dans leur monde, dans quelque chose d’intense, grâce à cette musique efficace, sans fioritures et à ces paroles qui nous concernent toutes et tous et auxquelles on identifie souvent une part de notre personnalité ou de notre vécu.

Voilà un album à conseiller à tous les amoureux du rock. Le vrai rock, celui qui parle aux gens et les prend aux tripes.

Note : 8/10

Pour plus d’infos sur le groupe, rendez-vous sur leur page Facebook en cliquant ici.

A propos Christophe Pauly 485 Articles
Journaliste et photographe du Suricate Magazine