Uriah Heep : Outsider

Uriah Heep est probablement l’un des groupes les plus sous-estimé des années 70. Connus du grand public pour leur méga tube Easy Livin ou encore Lady in Black, leur discographie contient quelques albums somptueux à l’image de Demons and Wizards, Look At Yourself ou Salisbury.

Après 45 ans et 23 albums de bon rock, teinté de touches de hard rock, de rock progressif ou même de légers parfums de metal, le groupe nous revient avec Outsider, son nouvel opus.

C’est avec un petit pincement au cœur que l’on se lance à l’écoute de l’album. Il s’agit en effet du premier album depuis le décès du talentueux bassiste Trevor Bolder, remplacé sur Outsider par le peu connu mais pas inexpérimenté Davey Rimmer.

Ce moment d’émotion passé, on se rend vite compte que l’on passera ( une fois de plus ) un bon moment avec Uriah Heep.

Le premier morceau, Speed of Sound, possède toutes les qualités d’un bon morceau à la Uriah Heep. Entrainant, bien joué, bien équilibré, tout ce qu’il faut pour faire remuer les têtes frénétiquement.

L’équilibre, parlons-en encore, tant il semble être le maître-mot de cet album. Le groupe est en effet parvenu à trouver le juste milieu entre modernité et vieilles recettes qui ont fait le succès du groupe.

Uriah-Heep-1

Chaque instrument semble être à sa place, aucun ne prenant le dessus ou sur ce type d’albums tendance à être trop mis en avant, se marie ici parfaitement avec les autres instruments.

Un autre point fort, est la capacité du groupe à nous surprendre à quasi chaque morceau. Là où sur One minute on pense écouter une ballade, le morceau s’accélère brusquement de bien belle manière. Sur The Law, on se retrouve soudainement confronté à un excellent solo à la whammy

Le guitariste Mick Box ( seul membre présent depuis le début du groupe ) et le claviériste Phil Lanzon ont donc réalisé un très bon travail de composition des morceaux. Cela valait la peine de le mentionner, tant cela contraste avec bon nombre de « vieux » groupes qui ne sortent de nos jours que des albums moyennement ou peu inspirés.

A l’image de The Outsider ou encore Looking at You, pas mal de morceaux sont au final assez nerveux bien rythmés, ce qui n’a pas toujours été le cas sur les albums précédents du groupe. Peut-être est-ce une volonté de nos amis Anglais de montrer qu’ils sont toujours bien dans le coup, bien en forme ? Peu importe finalement.

Au final, Uriah Heep continuera sans doute de rester un des groupes les plus sous-estimés du genre.

Mais qu’à cela ne tienne, le fidèle fan du groupe aura passé un super moment avec Outsider, qui mérite une belle place dans la déjà excellente discographie du groupe.

A propos Julien Sterckx 125 Articles
Mais tu dis Que le bonheur est irréductible Et je dis Et il dit Que ton espoir n´est pas si désespéré A condition d´analyser Que l´absolu ne doit pas être Annihiler Par l´illusoire précarité De nos amours Destitué(e)s Et vice et versa

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