auteur : Michael Farris Smith
édition : Super 8
sortie : mai 2015
genre : post apocalyptique
Dans le sud de l’Amérique, la pluie tombe depuis des jours et des jours, depuis des années en fait. Sans cesse, sans répit pour les gens survivant, plus que vivant, dans cette zone abandonnée. On dirait que tout le monde a renoncé à maintenir un semblant de vie réglée dans cette parcelle de terre dévastée. Ces états étant abandonnés par le gouvernement, par Dieu, par tous, la Limite a été créée, renforçant la sensation d’isolement pour les pauvres fous ayant fait le choix de rester là.
Dans le gris qui compose l’horizon, Cohen s’accroche encore à ses souvenirs, à sa vie d’avant comme à des lambeaux de couleurs. Comme si cela pouvait l’aider à se maintenir en vie. Il vivote, reclus, inconscient finalement du reste de ce monde apocalyptique autour de lui. Alors qu’il est au volant de sa Jeep, il prend, non sans une certaine réticence, deux adolescents en stop. Comme dans tout bon roman qui respecte certains codes du genre, on se doute que cette rencontre va bouleverser sa vie.
Une pluie sans fin est un excellent roman post apocalyptique. L’écrivain, Michael Farris Smith, maîtrise vraiment son écriture. Il arrive à faire ressentir au lecteur la pluie qui ne cesse de tomber sur cet univers, il arrive à faire scander ses mots comme les gouttes qui martèlent en continu le visage des personnages, il arrive à dégager de cette monotonie un véritable souffle épique, un souffle d’espoir.
On ne comprend à quel point on s’est attaché aux personnages qu’à la fin, quand la tempête a cessé de gronder. On devrait presque dire qu’on s’est attaché, non pas aux personnages dans leur solitude pesante mais bien aux liens qu’ils ont créés au fil de l’histoire. Comme si les liens leur rendaient à tous un peu d’humanité perdue dans cette guerre pour survivre.
Un roman post apocalyptique tout à fait prenant et qui sera à recommander chaudement.
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