Une 9ème édition des Magritte du cinéma plutôt sage mais hilarante

Cette neuvième édition des Magritte du cinéma ne restera pas dans les mémoires. Peu de surprises se sont invitées à la fête ce samedi 2 février 2018. Pas de manifestations d’intermittents, pas de seins nus, pas de scandales, etc. Et un palmarès plutôt convenu : Nos batailles (Meilleure film, réalisation actrice dans un second rôle, espoir féminin, montage) et Girl (Meilleur film flamand, acteur, acteur dans un second rôle, scénario) ont raflé le maximum en laissant quelques miettes aux concurrents (notons tout de même le prix du Meilleur premier film attribué à Bitter Flowers d’Olivier Meys).

Les deux moments les plus attendus de la soirée étaient de savoir si la juge Anne Gruwez était présente malgré l’interdiction de son supérieur hiérarchique et si la venue d’Alex Vizorek à la présentation était un pari gagnant. Si Anne Gruwez est bien venue, elle est restée sagement dans le public et n’est pas montée sur scène. La plus grosse surprise de cette édition vient d’Alex Vizorek et ses co-auteurs qui ont rendu à la soirée un rire qui s’était parfois fort absenté ces dernières années. On a pu profiter d’une introduction hilarante, des parodies de films (Rocky avec Pascal Duquenne et Grand Jojo !!!), une explication des sélections bien belge, des punchlines bien salées, etc. On se doit aussi de mentionner le bel hommage rendu à Raoul Servais, première palme d’or belge (pour un court-métrage d’animation) et pionnier du cinéma d’animation. Moins glamour que les précédents primés mais tout aussi essentiel.

Il faut espérer que la 10ème édition, en 2020, sera bien plus mémorable et que l’organisation arrivera à convaincre Alex Vizorek de rempiler en tant que Maître de cérémonie.

Le palmarès complet : 

MEILLEUR FILM
Nos batailles de Guillaume Senez, produit par Isabelle Truc (Iota Production)

MEILLEUR PREMIER FILM
Bitter flowers d’Olivier Meys, produit par Valérie Bournonville et Joseph Rouschop (Tarantula)

MEILLEURE RÉALISATION
Nos batailles : Guillaume Senez

MEILLEUR FILM FLAMAND
Girl de Lukas Dhont, produit par Dirk Impens (Menuet)

MEILLEUR FILM ETRANGER EN COPRODUCTION
L’homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam, coproduit par Sébastien Delloye (Entre Chien et Loup)

MEILLEUR SCÉNARIO ORIGINAL OU ADAPTATION
Girl : Lukas Dhont, Angelo Tijssens

MEILLEURE ACTRICE
Tueurs : Lubna Azabal (rôle : Lucie Tesla)

MEILLEUR ACTEUR
Girl : Victor Polster (rôle : Lara)

MEILLEURE ACTRICE DANS UN SECOND RÔLE
Nos batailles : Lucie Debay (rôle : Laura)

MEILLEUR ACTEUR DANS UN SECOND RÔLE
Girl : Arieh Worthalter (rôle : Mathias)

MEILLEUR ESPOIR FÉMININ
Nos batailles : Lena Girard Voss (rôle : Rose)

MEILLEUR ESPOIR MASCULIN
L’échange des princesses : Thomas Mustin (rôle : Duc de Condé)

MEILLEURE IMAGE
Laissez bronzer les cadavres : Manu Dacosse

MEILLEUR SON
Laissez bronzer les cadavres : Yves Bemelmans

MEILLEURS DÉCORS
Laissez bronzer les cadavres : Alina Santos

MEILLEURS COSTUMES
Bye bye Germany : Nathalie Leborgne

MEILLEURE MUSIQUE ORIGINALE
Au temps où les Arabes dansaient : Simon Fransquet

MEILLEUR MONTAGE
Nos batailles : Julie Brenta

MEILLEUR COURT MÉTRAGE DE FICTION
Icare de Nicolas Boucart, produit par Julie Esparbes et Anthony Rey (Hélicotronc)

MEILLEUR COURT MÉTRAGE D’ANIMATION
La bague au doigt de Gerlando Infuso, produit par Annabella Nezri (Kwassa Films)

MEILLEUR DOCUMENTAIRE
Ni juge ni soumise de Jean Libon et Yves Hinant, produit par Patrick Quinet (Artémis Productions)

A propos Loïc Smars 484 Articles
Fondateur et rédacteur en chef du Suricate Magazine