Transgénique Marquise des Anges : un melting pot historique au Magic Land Théâtre

Ecriture et mise en scène de Patrick Chaboud, avec Sara Amari, Evelyne Demaude, Philippe Drecq, Bruce Ellison, Xavier Elsen, Thomas Linckx, John-John Mossoux, David Notebaert et Xavier Doyen.

Du 1er au 30 décembre 2017 à 20h00 au Magic Land Théâtre

Après avoir débuté la saison au temps béni de la piraterie, la troupe de Magic Land Théâtre continue de scruter le 17ème siècle en explorant la France de l’époque dans Transgénique Marquise des Anges : mousquetaires, le Cardinal Richelieu et ses gardes, Louis XIII, la Cour des Miracles, … Si le public est habitué à voguer dans diverses étapes historiques, il risque pourtant (encore une fois) d’être surpris.

La période étudiée est nouvelle dans le répertoire théâtral. L’intrigue nous emmène dans la France du 17ème siècle à la Cour de Louis XIII. Et autant dire que c’est la pagaille : le Roi en a marre de voir sa vie devenir une attraction touristique pour renflouer les caisses du royaume ; les Mousquetaires se saoulent et tirent au flanc ; la Reine est accusée de cohésion avec son pays d’origine (l’Espagne) et de tromper son époux avec tout le monde ; le Marquis de Monsanto veut conquérir le monde grâce à son pouvoir commercial et le Cardinal de Richelieu tente de déjouer les différents complots et de découvrir la vérité sur un secret qui pourrait faire tomber l’état.

Si la période historique choisie est déjà une nouveauté en soi, d’autres nouveautés sont à mentionner. Tout d’abord les décors. Si le public est une nouvelle fois immergé au milieu de décors symbolisant différents lieux, le théâtre utilise cette fois bien plus de décors et d’accessoires mobiles venant agrémenter une scénographie plus sobre que d’habitude. Ensuite, les acteurs. On retrouve évidemment toujours d’anciennes têtes, mais on est aussi ravi de découvrir de nouveaux visages tels que Xaviers Elsen et Evelyne Demaude qui se fondent avec réussite dans leurs personnages et dans la dynamique du reste de la troupe. Enfin, en parlant de changements, on notera aussi l’interprétation de John-John Mossoux, beaucoup plus sobre et plus intéressante ; ainsi que le rôle à contre-emploi de Thomas Linckx qui s’éloigne des rôles de personnages durs ou parfois méchants pour jouer un Roi plus idiot, plus bouffon, avec autant de brio.

Au final, le plaisir humoristique est toujours bien présent au Magic Land Théâtre, mais les nouveautés du casting, de la scénographie ou du thème amènent un vent de fraîcheur Rue d’Hoogvorst. On pourra peut-être reprocher une trame parfois trop alambiquée. Enfin, comme répété plusieurs fois durant le spectacle, le théâtre va mal suite à la perte de ses subsides (déjà pas très conséquents). En attendant des nouvelles à partir du 6 janvier, n’hésitez pas (si ce n’est déjà fait) à manifester votre soutien en signant la pétition ou en leur témoignant du plaisir que vous prenez (ou prendrez) en allant voir leurs spectacles.

A propos Loïc Smars 484 Articles
Fondateur et rédacteur en chef du Suricate Magazine