Transcendence de Wally Pfister

transcendence affiche

Transcendence

de Wally Pfister

Science-Fiction, Thriller

Avec Johnny Depp, Rebecca Hall, Paul Bettany, Cillian Murphy, Kate Mara

Sorti le 2 juillet 2014

Critique :

Dans un futur proche, un groupe de scientifiques tente de concevoir le premier ordinateur doté d’une conscience et capable de réfléchir de manière autonome. Ils doivent faire face aux attaques de terroristes anti-technologies qui voient dans ce projet une menace pour l’espèce humaine. Lorsque Will, le scientifique à la tête du projet est assassiné, sa femme se sert de l’avancée de ses travaux pour « transcender » l’esprit de son mari dans le premier super ordinateur de l’histoire. Pouvant désormais contrôler tous les réseaux liés à internet, il devient ainsi quasi omnipotent.

L’intelligence artificielle est un thème extrêmement récurent dans la science(-fiction) depuis toujours. Au vu de l’évolution technologique contemporaine, c’est donc sans surprise, mais avec beaucoup d’attentes, que l’on retrouve ce sujet au centre du long métrage Transcendance (Transcendence dans sa version originale).

Principalement (re)connu pour ses prouesses en tant que directeur de la photographie attitré de Christopher Nolan (Trilogie Batman, Memento, Inception), Wally Pfister se retrouve enfin aux commandes de son propre film et bénéficie d’un casting notable : Johnny Depp, Cillian Murphy, Morgan Freeman, Rebecca Hall et Paul Bettany font en effet partie de cette fable technologique.

Après une introduction post-apocalyptique qui n’est pas sans rappeler la série TV Revolution, le film nous embarque dans un récit relativement original mais qui atteint trop rapidement ses limites. Johnny Depp se retrouve coincé sous les traits d’un simili « Hal 9000 » et l’histoire s’embourbe dans une suite d’événements exacerbés et peu motivés, même pour de la science-fiction.

En outre, l’histoire qui semble plutôt « technophobe» pendant l’entièreté du film (outre le prosélytisme pro-technologique du personnage de Rebecca Hall) change totalement de bord en proposant un constat final (et forcé) techno-ecolo friendly très peu convaincant.

L’idée initiale de Pfister est donc loin d’être mauvaise et rejoint, d’une certaine manière, certaines réflexions sur la technologie déjà amorcées par bon nombre d’auteurs tels que, récemment, Charlie Brooker avec ses 6 épisodes de Black Mirror terriblement anti technocratie. Cependant, il manque manifestement une certaine énergie au film pour happer le spectateur.

Transcendance, loin d’incarner la quintessence de sa signification (l’idée d’un dépassement au-delà du perceptible et des possibilités de l’entendement) se résume à un film de science-fiction décevant et extrêmement fébrile malgré une prémisse scénaristique originale, un casting convaincant et un visuel soigné.

A propos Quentin Geudens 95 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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