Titus Simoens au BOZAR

Titus Simoens, jeune photographe belge, est le deuxième lauréat de la Monography Series Award Nikon-Bozar. Sa monographie Mount Song a la chance d’être présentée au public dans une petite salle du rez-de-chaussée du Palais des Beaux-Arts.

Pour accomplir ce travail, Titus Simoens a passé deux mois dans une école de Kung Fu de la province chinoise du Henan, vivant en autarcie avec des enfants âgés de 6 à 18 ans, partageant leur quotidien, s’impliquant dans leur mode de vie en créant des liens indéfectibles avec eux, ce qu’ils n’oublieront certainement pas de sitôt.

La pièce, d’une blancheur clinique, présente un choix de dix photographies d’une grande qualité. L’artiste avait évidemment fait un nombre incalculable de clichés lors de son séjour dans cette école mais il a choisi de faire une sélection drastique pour n’en présenter que les plus fortes en émotions, les plus éloquentes, les plus poétiques…
Cette exposition est également le fruit d’une collaboration avec un menuisier, Alexandre Lowie, qui a réalisé les cadres mais aussi une magnifique table en bois où sont exposées une bonne centaine de clichés pris par les enfants eux-mêmes en adéquation avec la philosophie de l’œuvre mais très représentative de l’implication de Simoens dans son travail.

Ce photographe de talent nous livre un travail méticuleux, plein de sensibilité où l’on ressent son amour et son engagement pour ces enfants qui passent des années loin de leur famille à assimiler une discipline très stricte, à cultiver leur passion et tout simplement à s’instruire pour devenir des hommes accompli.

Son travail est émouvant, mais le choix d’une dizaine d’instantanés semble un brin réduit. Comme l’artiste l’a confié lui-même, il est manifeste que la présentation d’une partie du travail ne permet pas une vue d’ensemble concrète. Pour cela, il faudra attendre février 2015 lorsque son travail, à Cuba cette fois, sera terminé et que sa nouvelle exposition aura lieu regroupant alors l’ouvrage qu’il avait décidé de réaliser sur trois localisations : celle d’Ostende dans une école de marine avec Blue See, celle en Chine dans une école de Kung Fu avec Mount Song et enfin celle de Cuba dans une école de boxe dont, évidemment, le nom n’est pas encore connu.

Plus qu’un travail anthropologique, Titus Simoens nous offre une partie de lui-même à travers une vision émouvante et impliquée de la vie d’autres personnes que l’on ne prend pas forcément le temps de connaître.

A découvrir absolument !

Plus d’infos:
Lire son interview ici

Mercredi 15.10 > Dimanche 16.11.2014
Palais des Beaux-Arts

A propos Daphné Troniseck 254 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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