Timgad, un feel good movie bancal mais réjouissant

Timgad

de Fabrice Benchaouche

Comédie

Avec Sid Hamed Agoumi, Mounir Margoum, Myriem Akheddiou, …

Sorti le 22 février 2017

Après avoir été repéré grâce à son court-métrage, Un petit service avec Sergi Lopez, Fabrice Benchaouche réalise un premier film qui explore ses origines algériennes et qui fait découvrir au public, un lieu peu connu de l’antiquité romaine : Timgad. Surnommée la Pompéi de l’Afrique du Nord, la cité de Timgad connaît des problèmes de conservation dû à un manque de préservation du site, exposé à des dégradations climatiques et humaines fréquentes.

L’intrigue tourne justement autour de Jamel, un archéologue français aux origines algériennes qui est envoyé en Algérie pour effectuer des fouilles sur le site de Timgad. Dans le petit village attenant, sa venue ne laisse pas indifférent. Surtout qu’il a l’air doué pour le football et que l’équipe locale des jeunes cherche un entraîneur pour arriver à jouer la finale de la coupe nationale. Dans ce milieu rural pauvre, les jeunes n’ont même pas de maillots ou de chaussures pour jouer. Grâce à ces deux projets, le site de Timgad et la Juve de Timgad, Jamel va découvrir une Algérie à l’histoire difficile mais pleine d’espoir.

La grande force de ce film, écrit par le réalisateur et dramaturge algérien réputé Aziz Chouaki, c’est justement le fait de mêler les ingrédients d’un feel good movie (arriver à faire gagner l’équipe locale de football) aux problématiques propres au pays comme la lutte contre les extrémistes religieux et les massacres qui ont touché une bonne partie des hommes du village, la laïcité (l’instituteur boit de l’alcool, plusieurs femmes ne portent pas le voile), la vie précaire dans les petits villages, la préservation du patrimoine culturel, etc.

Malgré tout, les problématiques sont parfois peu approfondies, l’amateurisme de l’interprétation est parfois criante et les ficelles d’un feel good movie sont que trop visibles. Pourtant, un certain charme se dégage de ce film : la fraîcheur des personnages nous touche et arrive à éclipser les défauts d’un film qui dégage, alors, un optimisme réjouissant.

 

A propos Loïc Smars 484 Articles
Fondateur et rédacteur en chef du Suricate Magazine