The Winery Dogs : Hot Streak

The Winery Dogs sont enfin de retour ! Composé de Ritchie Kotzen (ex-Mr.. BIG) à la guitare et au chant, Billy Sheehan (ex-Planet X, Mister BIG,…) à la basse et Mike Portnoy (Ex-Dream Theater, Flying Colors, Transatlantic,…) à la batterie, ce trio ne devrait vous laisser de marbre si vous êtes amateur de bon rock.

Pour ceux et celles qui seraient interloqués par le nom du groupe, celui-ci vient en fait du nom que l’on donnait aux chiens qui gardaient les vignobles auparavant. Le groupe a voulu s’appeler ainsi car ils voulaient produire la meilleure musique « rock » possible dans un contexte où beaucoup de groupes sortent des albums sans âme et originalité. Ils souhaitaient donc être en quelque sorte les gardiens du bon rock.

Après un premier album éponyme plus que convainquant, les trois zigotos ont roulé leur bosse sur les routes et ont séduits davantage de fans à travers le monde.

Les revoici avec Hot Streak, un second album qui ne vous laissera pas indifférent. Ce titre est en fait un terme de Poker utilisé pour parler d’un coup de chance lorsqu’un joueur rafle la mise au casino (d’où cette photo du groupe en train de jouer les flambeurs).

Une touche d’humour qui est la bienvenue, car pour le reste, c’est loin d’être de la rigolade !  On ne peut pas dire que le trio s’est foutu du monde en pondant treize titres « vite-fait » entre deux tournées. Alors que l’on dit souvent que le second album est souvent décisif dans la carrière d’un groupe (surtout lorsque le premier album fut un succès), Hot Streak s’avère être un digne successeur de leur première galette.

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On retrouve ici une diversité musicale très impressionnante et une mise en avant des techniques de chacun sur l’ensemble des morceaux.

Là où les trois hommes prouvent qu’ils sont des maîtres dans ce domaine, c’est qu’ils nous offrent des envolées musicales sans tomber dans le trop démonstratif et pompeux. Billy Sheehan sert çà et là des phrasés de basse splendides, Kotzen fait des solos variés (taping, bottleneck, wha-wha, etc…) et nous fait découvrir une voix davantage présente sur ce disque. Il a d’ailleurs un timbre curieusement ressemblant à Chris Cornell sur certains morceaux comme Captain Love ou encore How Long. Enfin, Portnoy est toujours la machine qui fait bouger le tout mais a choisi de changer sur ce disque. Il a maintenant un kit plus important qui lui permet de diversifier davantage son jeu sur les divers morceaux.

En réalité, chacun a décidé de faire évoluer le groupe vers autre chose de plus construit et plus diversifié musicalement. On retrouve tous les ingrédients qui ont fait le charme du premier album : un jeu basse-guitare sensationnel, un groove très présent chez Portnoy qui nous sert aussi des variations rythmiques très pertinentes. Mais surtout, cette sensation que chacun a pris son pied en faisant le disque qu’il voulait faire.

Dans Hot Streak, le groupe se permet encore plus de choses et expérimente de nouveaux horizons. Il y a moins de balades et plus de morceaux bien pêchus qui ne demandent qu’à être joués en live. On notera tout de même la douce présence de Fire qui pourrait figurer sur un album solo de Chris Cornell.

Mais ne vous laissez pas avoir, Ghost Town qui le suit n’a rien d’un titre mou du genoux. Cette combinaison de la guitare tremolo de Kotzen et le groove à la double-pédale de Portnoy offre une sensation de renouveau. Un mélange très intéressant qui fonctionne à merveille.

C’est aussi une des forces du groupe : remplir l’espace sonore avec parfois  presque rien. Il y a aussi, de temps en temps, des titres qui sortent du lot par leur singularité comme Spiral ou Think It Over. Une façon de donner un bol d’air frais parmi les morceaux survitaminés du combo Kotzen-Sheehan-Portnoy.

Les Winery Dogs montrent ici qu’ils ont encore beaucoup à nous offrir grâce à leur immense talent d’écriture et leur technique reconnaissable entre mille. Encore un superbe disque qui risque de tourner en boucle sur votre platine durant les prochains temps.

 

 

A propos Christophe Pauly 485 Articles
Journaliste et photographe du Suricate Magazine

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