The Here After, un film lent et froid

the here after poster

The Here After

de Magnus von Horn

Drame

Avec Ulrik Munther, Mats Blomgren, Alexander Nordgren

Sorti le 31 août 2016

Après plusieurs court-métrages à son actif, Magnus Von Horn se lance enfin dans la cour des grands avec son premier long intitulé The Here After. En donnant le premier rôle au jeune chanteur Ulrick Munther, Von Horn a su prendre un risque qui ne nous laissera pas indifférent.

L’histoire est celle de John (Ulrick Munther), jeune ado maigrichon à l’allure guindé, qui rentre chez lui après avoir purgé une peine de prison. Si son père (Mats Blomgren) et son frère (Alexander Nordgren) sont heureux de le retrouver, la communauté, elle, est loin de lui avoir pardonné son acte. Dans une atmosphère lourde et menaçante, John et sa famille vont devoir faire face aux intimidations et à l’agressivité de leurs concitoyens qui ne manquent pas une occasion de leur faire savoir que l’ado n’aurait jamais dû revenir parmi les siens. Mais ce dernier se révèle plus fort qu’il ne le semble et fait face à l’abandon de ses amis, à leur violence, à la dureté de cette communauté. Entre humiliation et cruauté, la vraie nature de John semble vouloir refaire surface mais cette fois, pour se protéger et protéger les siens.

Avec un début plat et lent dû au temps que prend le réalisateur à poser ses personnages, The Here After regorge de gros plans et de contre-champs qui pourraient laisser à penser que le but était de dramatiser la situation. Cela aurait pu fonctionner si ces plans avaient été utilisés avec parcimonie… De ce fait, il est malheureusement difficile de ressentir la moindre compassion pour ce jeune taiseux et sa famille dont le père, agriculteur, élève seul ses deux garçons.

La réalisation, qui se veut naturelle, manque cruellement de mordant dans cette atmosphère tendue où l’inconfort et les non-dits dirigent l’histoire. L’absence de dynamisme casse le potentiel de ce film en dépit de la façon dont la rupture de communication entre le père et ses fils est traitée. Ce qui aurait pu être un intriguant thriller n’est plus qu’un simple fait divers oublié. Dommage.

A propos Raphaëlle McAngus 49 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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