The Founder, Big micmac chez McDonald’s

The Founder

de John Lee Hancock

Biopic, Drame

Avec Michael Keaton, Nick Offerman, John Carroll Lynch

Sorti le 8 février 2017

Basé sur l’histoire vraie de la création de la plus célèbre chaîne de fast-food, The Founder (Le Fondateur) nous emmène au milieu du XXème siècle, au moment de la « révolution » McDonald’s, sorte de fordisme de la restauration rapide.

Et c’est John Lee Hancock, un réalisateur habitué aux biopics (The Alamo, Saving Mr banks, The Blind Side), qui pose son regard sur l’histoire de Ray Kroc, l’« inventeur » de la franchise McDonald’s.

Sans surprise, le protagoniste principal, incarné par un Mickael Keaton toujours aussi inspiré et inspirant, passe rapidement du statut de héros à celui de anti-héros. Attiré par le gain et frustré d’incarner une figure de raté aux yeux de tous, Ray Kroc n’hésite pas longtemps avant d’arracher le concept du McDonald’s aux frères du même nom pour l’offrir en pâture à un monde en pleine ascension déclin dans le monde du (sur)consumérisme.

Une intrigue qui n’est pas sans rappeler d’autres films tels que There will be blood et The Social Network où l’appât du gain est plus fort que les relations sociales.

Mais la comparaison s’arrête là. The Founder entre malheureusement très rapidement dans une histoire sans volume ni rebondissement, nous laissant littéralement sur notre faim. Un comble.

Le récit finit donc par lasser et tire en longueur en mettant pourtant l’accent sur certaines anecdotes intéressantes… mais aussi d’autres qui le sont beaucoup moins ! Si le film conserve un intérêt culturel et historique, il manque tout de même de beaucoup d’entrain, même si l’on y trouve beaucoup de bonne volonté.

D’autant que le réalisateur semble s’attarder sur des éléments qui ne paraissent pas toujours cruciaux et laissent des blancs là où le spectateur aimerait bien plonger pour comprendre davantage certaines motivation de ce personnage qui sombre un peu facilement dans l’égoïsme pur.

The Founder ne captive donc pas du début à la fin malgré une incursion étonnante dans la genèse peu connue de l’un des véritables symboles populaires de notre société consumériste actuelle.

A propos Quentin Geudens 95 Articles
Journaliste du Suricate Magazine