The dazzling light of sunset, la Géorgie loin des clichés

The dazzling light of sunset
de Salomé Jashi
Documentaire

Dans le cadre du festival Bridges East of West Film Days qui s’est tenu du 16 au 20 janvier à Bozar, les spectateurs ont eu l’occasion de voir ce samedi le documentaire The dazzling light of sunset, de la réalisatrice géorgienne Salomé Jashi, déjà remarquée pour le documentaire Bakhmaro.

Elle-même journaliste avant de se consacrer à la réalisation de documentaires, la réalisatrice nous montre ici le quotidien d’un village dans une région reculée de Géorgie, vu à travers la caméra de Dariko, une journaliste locale. Ses reportages parlent de l’actualité qui façonne son environnement : de la capture d’une chouette « géante » à la rubrique nécrologique en passant par les élections ou les plaintes des habitants à l’encontre de leurs élus. Loin des grandes réalisations et des changements opérés dans la capitale, ce documentaire nous montre donc un pays à l’opposé de ce que l’office du tourisme nous propose dans ses clips promotionnels. Ici, vous ne verrez pas de paysages grandioses, on ne vous vantera pas les mérites culinaires ou architecturaux du pays.

A travers ces événements, le spectateur se fera une première opinion de la situation en Géorgie. A la découverte d’un pays où subsistent de nombreux problèmes, comme le fossé entre riches et pauvres, le manque de développement économique dans certaines régions ou encore le fait que la seule source d’emploi disponible soit très souvent l’emploi public, ce qui pose des questions de bonne gouvernance.

Le but n’est évidemment pas de tout dépeindre de manière négative, mais plutôt de montrer que la transition dans laquelle est engagé le pays est encore assez chaotique, et laisse malheureusement de nombreuses personnes sur le bord de la route. Il est frappant de constater, pour le spectateur qui a eu l’occasion d’assister à d’autres séances, que le problème du développement, de la place et de l’avenir que les gouvernements des différents pays concernés laissent à leurs citoyens, est une question qui touchent l’ensemble des pays de l’ex bloc soviétique.

Bien entendu, rien n’est jamais neutre ou objectif dans un documentaire, par le simple choix des plans à inclure dans la version finale. Néanmoins, la manière dont Salomé Jashi traite les informations, tout en pudeur et en retenue, en n’essayant pas d’imposer son point de vue à tout prix font du film un documentaire intéressant à regarder.