The Art of the Steal de Jonathan Sobol

the art of the steal dvd

The Art of the Steal

de Jonathan Sobol

Comédie, Policier

Avec Kurt Russell, Matt Dillon, Jay Baruchel, Kenneth Welsh, Chris Diamantopoulos

Sorti en DVD/Blu-Ray le 16 juillet 2014

Pour son deuxième film, le Canadien Jonathan Sobol s’essaye au film de casse et s’entoure pour l’occasion d’un casting de stars sur le retour et de jeunes aux dents longues. Est-ce que le film vaut la peine d’être vu ? N’est-il pas sorti finalement en Direct to DVD pour cette raison ?

L’introduction du film nous emmène dans une prison polonaise où Kurt Russel alias Crunch Calhoun est incarcéré. Comment est-il arrivé là ? Et pourquoi ? Flashback de quelques semaines et on retrouve le héros entouré de Nicky, son demi-frère et une bande de spécialistes dans le domaine du vol d’œuvres d’arts (celui qui connaît quelqu’un qui…, un faussaire, etc.) La vente du faux tableau tourne mal et les deux frères sont arrêtés par la police locale. Pour éviter les 20 ans promis par Interpol, Nicky dénonce son frère qui va croupir trois années dans les prisons polonaises avant de revenir aux États-Unis pour se ranger et assurer le show comme cascadeur à moto. Les circonstances font revenir Crunch et toute l’équipe dans les affaires pour le casse du siècle : un évangile censuré imprimé par Gutenberg.

Comme prévu, l’histoire ne brille pas particulièrement par son originalité et ce malgré un final pas si idiot que prévu. C’est d’ailleurs l’une des raisons de la distribution en DVD plutôt que par les salles obscures : peu de choses sortent du lot. Le scénario est déjà-vu, les acteurs sont des has-been en pilote automatique et les rebondissements ne sont pas légions. Mais qu’est-ce qui a pu nous enthousiasmer au final ?

Tout d’abord, Kurt Russel ou Matt Dillon, même en roue libre et accusant leurs âges, sont savoureux et ne se prennent pas au sérieux. Les apparitions du jeune Jay Baruchel (Tonnerre sous les tropiques, C’est la fin, En cloque mode d’emploi, etc.) sont souvent cocasses et revoir Terrence Stamp (Superman, Star Wars, etc.) en vieux faussaire sage, indique le plaisir que Sobol veut partager avec son public pour réunir un casting qu’il a sûrement rêvé dans sa jeunesse.

Ensuite, la particularité du film est de prendre le contre-pied des productions habituelles de casse. Ici, pas de gadgets modernes ou ultra-sophistiqués existant que dans les rêves des scénaristes. Pas de courses-poursuites à plusieurs millions de dollars et pas d’effets spéciaux à chaque scène : mais plutôt un film qui a la tête sur les épaules et tire sa force de proposer une entourloupe et un casse avec des moyens humains et réalistes. Les seuls effets spéciaux du film sont plutôt réussis : des flashbacks historiques reprenant de manière un peu cartoonesque les protagonistes du film à la place des personnages historiques (une impression de Gutenberg, l’histoire du vol de la Joconde par Vincenzo Peruggia, etc.).

Au final, il faut bien sûr avouer que tout n’est pas idyllique, que les temps morts sont trop nombreux, que l’humour quoique bien présent, n’est pas toujours du meilleur niveau mais on ne boude pas non plus le plaisir de découvrir un petit film en DVD pas cher pour égayer les longues soirées d’ennui ou de déprime.

Si on se penche du côté des bonus, rien de bien croustillant à se mettre sous la dent. Quelque interviews et making-of promotionnels n’ont jamais soulevé les foules. Seule la (trop) courte vidéo sur la manière de filmer les flashbacks historiques éveille l’intérêt de l’amateur de cinéma. Les traditionnels commentaires de l’équipe du film sont bien sûr présents, mais qui se farcit tout le film une deuxième fois avec les commentaires ? Si l’on est fan du film, peut-être, mais pour un film simplement divertissant ? Pourtant, plusieurs techniques employées pour le tournage sont livrées par le réalisateur et le producteur. (vérifiez les barreaux de la prison polonaise et dites-moi si vous vous apercevez que c’est du carton !)

The Art of the steal est donc un divertissement sympathique porté par des acteurs devenus rares à l’écran. Le DVD ne sera bien sûr pas acheté pour ses maigres bonus mais pour le plaisir de garnir sa collection et de pouvoir varier ses choix le soir où l’on cherche quelque chose de plus original que les galettes collector qui sont mises en avant dans le salon.

A propos Loïc Smars 484 Articles
Fondateur et rédacteur en chef du Suricate Magazine

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