Tétraméron de José Carlos Somoza

tetrameron couverture

auteur : José Carlos Somoza
éditions : Actes Sud
sortie : 4 février 2015
genre : Roman noir, fantastique, conte

Un jour, Soledad participe à une sortie de classe dans un ermitage mais persuadée d’être un fantôme puisque personne ne semble remarquer sa présence, même sœur Esther qui les accompagne l’oublie dans le compte, elle s’éclipse attirée par on ne sait quelle force mystérieuse dans le sous-sol du bâtiment. Elle sait, en poussant une porte et en découvrant quatre personnes attablées autour d’un symbole représentant deux salamandres qui se poursuivent, qu’elle ne pourra plus faire marche arrière. Elle vient de découvrir la société ultra secrète et privée Tétraméron. Chacun des membres raconte tour à tour des histoires qui s’ouvrent à la manière des poupées russes, chaque personnage étant représenté par un coffret qui en contient un autre pour arriver au but ultime, la divulgation du mystère que contient le dernier de tous, le plus difficile à ouvrir. Soledad devra faire preuve de courage pour finir par renoncer à ce qu’elle tient le plus.

Voici un roman noir basé sur une dizaine d’histoires assez glauques qui se suivent les unes après les autres ayant toutes en commun un goût prononcé pour la luxure, le péché, la tentation, le Mal… Le fil conducteur est cette petite fille de 12 ans qui intervient en pensée durant les contes et doit répondre aux questions que lui posent sans ménagements les membres de cette étrange autant qu’obscure confrérie.

José Carlos Somoza est un écrivain espagnol qui décida en 1994 de ne se consacrer qu’à l’écriture après avoir fait des études en psychiatrie. Cela se ressent dans le thème qu’il a choisi. Ce n’est rien de moins que le passage de l’enfance à l’âge adulte. Le passage d’un état à un autre demande des efforts mais surtout de pouvoir se défaire d’une partie de soi pour pouvoir aller de l’avant, pour pouvoir passer à une autre étape. Mais cela demande des sacrifices, on perd toujours quelque chose dans cette bataille intérieure : l’innocence.

Ce livre représente le Mal personnifié dans toute sa splendeur… Vous voilà avertis !

A propos Daphné Troniseck 254 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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