TesseracT : Polaris

Voici, pour le plaisir des oreilles, le grand retour du groupe TesseracT avec Polaris, leur troisième album studio.

Alors, autant le dire de suite, TesseracT, c’est un groupe fait pour ceux et celles qui aiment la complication. (Allez voir la signification du terme Tesseract et vous serez fixé sur la mentalité du groupe et de sa musique.)

Le groupe s’est distingué par un style dérivé du métal progressif qui met beaucoup l’intonation sur le rythme. En effet, les compositions du groupe sont beaucoup basées sur cette complexité dans les rythmiques qui ne cessent d’évoluer tout au long de chaque chanson.

Certains considèrent d’ailleurs TesseracT comme un pionnier du genre «Djent» dont les caractéristiques sont très proches de la musique du groupe. Cette formation anglaise formée en 2007 a sorti des albums et EP très conceptuels et a forgé un son et un style précis au fil du temps. TesseracT est aussi renommé pour ses prestations scéniques bien évidemment.

Pour l’enregistrement de ce troisième album, le groupe a retrouvé son chanteur original, Dan Tompkins. Celui-ci avait préféré quitter le groupe pour s’occuper à plein-temps de Skyharbor, une autre formation de renom dans le milieu du metal progressif.

tesseract-promo

Avec ce retour, le groupe en a profité pour revoir sa copie et changer sa façon d’écrire par rapport à Altered State, le précédent album. (Album qui avait été nominé dans la catégorie «meilleur album de l’année» aux Progressive Music Awards, c’est dire la qualité des compositions de TesseracT)

On retrouve ici un style plus léger et une rythmique plus soulignée par la batterie plutôt que par les instruments à cordes comme c’était le cas auparavant.

Le chant n’est plus monocordes comme sur l’album précédent et dès le premier morceau (Dystopia), on ressent ce groove entraînant et une gravité qui nous transporte immédiatement ailleurs. Beaucoup d’écho et de douceur, le son est travaillé en profondeur pour nous donner un maximum de sensations et l’ensemble respire nettement plus qu’auparavant. On est moins ici dans la démonstration et davantage dans l’émotion.

Pas de doute, ce disque est enivrant dès les premiers instants. On sent que tout a été davantage pensé et que ce Polaris n’est pas un album de plus dans une production désormais saturée par le nombre toujours plus imposant de groupes essayant d’atteindre ce niveau.

Mais il faut reconnaître que TesseracT a réussi (là où beaucoup ont failli) à imposer une empreinte particulière et des subtilités dans ce style que beaucoup ne parviennent pas à transposer au travers de leur musique.

Certes, la maîtrise de l’instrument et des différents changements de rythmes jouent un rôle majeur dans le Djent et autre metal progressif. Mais l’émotion est toujours le moteur qui amènera le public à choisir un groupe plutôt qu’un autre.

Et sur ce créneau, TesseracT a beaucoup d’avance sur la majorité des artistes d’aujourd’hui.

A propos Christophe Pauly 485 Articles
Journaliste et photographe du Suricate Magazine

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