Supergirl (Saison 2), super-propagande !

Supergirl

(Saison 2)

créée par Andrew Kreisberg et Allison Adler 

Drame, Science-fiction, Action

Avec Melissa Benoist, Mehcad Brooks, Chyler Leigh

Sorti en DVD/Blu-Ray le 25 juillet 2018

Les séries télévisées produites par Greg Berlanti pour la chaîne CW ont la fâcheuse habitude de démarrer en force avant de s’estomper au cours de leur deuxième année. Cette fois, malgré le fait qu’elle ait été diffusée sur CBS durant sa première saison, Supergirl réussit le pari fou de tomber dans tous les pièges des productions Berlanti dès son arrivée sur CW !

Le passage sur une autre chaîne s’accompagne d’une réduction considérable du budget qui se traduit quant à elle par le départ de Calista Flockhart, dont l’ego surpasse les finances de la CW. La sortie de l’insipide et ultra botoxée Cat Grant sera alors compensé par l’entrée en jeu du personnage de Lena Luthor – la sœur de Lex – qui prendra rapidement la direction de Catco.

Toute une série d’autres personnages feront également leur apparition dans cette deuxième saison, à commencer par Superman lui-même ! Depuis quelques années, DC Comics refuse de céder l’exploitation de ses personnages principaux pour la télévision, ce qui explique que les séries télévisées mettant en scène les héros de cette écurie exploitent le plus souvent des personnages secondaires : Green Arrow, Supergirl, The Atom, etc. L’exception notable étant The Flash. Batman, Superman et Wonder Woman, constituant quant à eux la poule aux œufs d’or, Warner Bros se les réserve pour le cinéma. C’est pourquoi la télévision ne les utilise actuellement que par le biais de séries dérivées comme Gotham ou Krypton qui exploitent la mythologie de ces univers sans jamais montrer ni le Chevalier Noir ni l’Homme de Demain ! Dès lors, la présence de Superman (interprété par Tyler Hoechlin) dans quatre épisodes de cette saison 2 a quelque chose d’un évènement majeur.

Mais comme pour retirer sa sucette à un enfant, après ces quatre apparitions, le Fils de Krypton disparaîtra de la circulation, n’apparaissant ni dans l’habituel crossover mêlant les quatre séries CW, ni même dans la saison 3 qui vient de se terminer aux États-Unis.

Au rang des apparitions notables, on citera encore Dean Cain (le Superman de la série Lois & Clark), Teri Hatcher (la Lois Lane de la série Lois & Clark), Helen Slater (la Supergirl du film de 1984) ou encore Kevin Sorbo (qui faillit devenir le Clark Kent de Lois & Clark avant que Dean Cain n’obtienne le rôle).

Au menu de cette nouvelle saison, une petite déception… À mesure que l’intrigue avancera, les épisodes deviendront de plus en plus ressemblant, témoignant de la paresse des scénaristes qui finiront rapidement par resservir les mêmes recettes que dans Arrow, The Flash ou Legends of Tomorrow. Mais surtout, comme cela se fait de plus en plus dans l’univers de Greg Berlanti (jusqu’à son récent Love, Simon qui parvenait fièrement à placer un « Fuck, Trump » totalement gratuit), Supergirl va rapidement devenir un canal de diffusion pour des idées sociales et politiques qui n’ont pas la moindre place dans un show familial ! Une bonne partie de l’intrigue tournera alors autour des relations homosexuelles d’Alex Danvers, la sœur adoptive de Supergirl. La chose n’apportera strictement rien ni à l’intrigue ni au personnage d’Alex, mais la production prendra pourtant un malin plaisir à axer toutes sortes d’éléments autour de cette thématique.

Comme nous vous l’expliquions il y a un an, à cela s’ajoutera un commentaire politique anti-Trump amené avec un manque flagrant d’imagination : de méchants extraterrestres arriveront sur terre en prétextant disposer des meilleures intentions et feront de leur slogan « Make Earth Great Again ». Non seulement un tel discours n’a rien à faire dans une série familiale mais il est ici amené avec tellement peu de subtilité qu’il s’agit quasiment d’une insulte à l’intelligence du spectateur !

Les séries produites par Greg Berlanti deviennent en réalité de plus en plus grossières au fil du temps, tant parce qu’elles recyclent des ficelles éculées que parce qu’elles intègrent toutes sortes de problématiques sociales qui font surtout office d’arguments marketing : racisme, Girl Power, anti-Trump, … Plus le temps passe et plus ces thématiques apparaissent comme bon nombre d’éléments à la mode visant à vendre un produit de piètre qualité en riant à la face des spectateurs. Et ô surprise, Berlanti vient d’annoncer son intention de créer une série autour du personnage de Batwoman, superhéroïne juive et homosexuelle…

Quoi qu’il en soit, cette saison 2 de Supergirl, malgré sa propagande outrancière, nous ramène en présence de la sympathique héroïne pour toutes sortes d’aventures légères. Si l’on trouvera beaucoup d’épisodes mineurs visant à remplir une saison de 23 épisodes, on prendra toujours autant de plaisir à revoir la charmante cousine de Superman.

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