Stoneghost : New Age Of Old Ways

Vous l’aurez constaté, c’est le printemps, les arbres fleurissent, les oiseaux batifolent et le beau temps revient (du moins autour de la Belgique).

Quoi de plus réjouissant donc qu’une jolie pochette pleine de vie et de gaieté ?

Voici donc New Age Of Old Ways, le premier album de Stoneghost, un groupe qui va sans aucun doute faire beaucoup parler de lui durant les prochains mois.

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Formé en 2007 à Bromley (au sud de Londres), le groupe fit ses début sous le nom de Snakebite. Il se compose de Jason Smith (voix), Cris Finniss (batterie), Jamie Nash (basse) et Andrew Matthews (guitare).

Très vite, le quartet devient incontournable sur la scène londonienne et en 2009, Stoneghost joue au Bloodstock Festival devant 1500 personnes aux cotés de références comme Opeth, Fear Factory ou encore Gojira.

Viendra ensuite d’autres performances mémorables au Wacken et Hammerfest IV en 2012.

Pour ce premier album, les quatre anglais ont décidé de faire appel à Russ Russell (Napalm Death, Dimmu Borgir) pour produire ce monstre qu’est New Age Of Old Ways.

Alors, soyons clair, Stoneghost est certainement un groupe appelé à devenir énorme dans les prochains temps. Il suffit d’écouter ce disque pour se rendre à l’évidence. On y retrouve du hardcore bien trempé dans  le premier morceau Faceless Ghost. Le groupe y met la pâtée dès le départ et n’hésite pas à faire une entrée en matière des plus efficace.

Mais là où le groupe devient réellement impressionnant, c’est cette ressemblance incroyable qu’il a avec Pantera dès le premier morceau, Devil’s Motion. Andrew Matthews est extrêmement doué pour jouer à la manière de Dimebag Darrell et le plus plaisant, c’est qu’à partir de là, la machine suit véritablement le mouvement. Tant au niveau de la batterie et du chant, on retrouve les mêmes spécificités qui nous ont séduites avec le groupe du Texas.

Le titre suivant, All They Need Is The Light, fait penser à la période Reinventing The Steel de Pantera avec des parties réellement extrêmes au chant mené habilement par un Jason Smith exceptionnel.

Et c’est véritablement ce qui ressort de ce disque et de ces compositions toutes plus époustouflantes les unes que les autres. Chacun dévoile ses techniques au fur et à mesures de l’album comme par exemple le batteur Cris Finniss sur The Sound Remains avec sa double pédale qui mitraille à tout va.

Raynardine est un titre très groovy qui en fera bondir plus d’un. Sleeper est teinté de mélancolie et de rage. Un duo dangereusement addictif. La voix de Jason Smith nous emmène dans cet univers particulier avec un joli travail sur la composition qui est posée et à la fois intense.

Your Trigger, My Finger est aussi très réussi et est doté d’un superbe solo de Andrew Matthews. Le groupe semble avoir gardé entièrement la première prise avec un Smith qui donne vraiment tout sur la fin et fini à bout de souffle par un « fuck! », rageant de ne pouvoir continuer.  Une honnêteté devenue rare aujourd’hui sur un album.

Third Degree, un titre qui sonne de façon plus solennelle et amène de la fraîcheur à l’ensemble.

Let Sleeping Beasts Lie est, quant à lui, le « Planet Caravan » de cet album. Si vous connaissez le fameux Far Beyond Driven de Pantera, vous voyez certainement de quoi je parle. Il s’agit donc d’une balade bluesy acoustique rondement menée.

Il pourrait s’agir du dernier titre, pourtant, Stoneghost nous offre Mother Of All Bastards, un dernier cadeau en version démo. Et on regrette même que celui-ci ne soit pas enregistré de façon plus propre car il est certainement le plus rentre-dedans du disque.

Ce tord-boyaux fera découvrir aux non-initié ce qu’est de faire du métal authentique avec ses tripes. Une fois de plus Jason Smith y met tout ce qu’il sait jusqu’à sortir des sons extrêmes de sa gorge. Mais on peut dire qu’ici, l’effort est collectif. Matthews nous sert un solo délirant un peu comme le faisait Dimebag dans Suicide Note Pt 2 (Si vous ne connaissez pas ce morceau, je vous le recommande chaudement!)

Le son disparait en fade out, mais là, très bonne surprise… Vous vous souvenez sans doute des chansons « cachées » que l’on trouvait sur des albums de Nirvana par exemple ou encore sur The Great Southern Trendkill de Pantera? Et bien, voici donc la version Stoneghost avec un groove écrasant et qui ponctue ce disque magnifique.

Alors, on peut toujours critiquer un groupe en disant qu’il copie un autre et faire son blasé en disant qu’aujourd’hui, on n’invente plus rien. Mais il faut faire la distinction entre les pâles copies et les groupes talentueux qui perpétuent un genre et ont assez de talent que pour nous apporter autant d’émotion que les groupes auxquels ils nous font penser.

Et donc, il est légitime de classer Stoneghost dans la seconde catégorie. On sent un véritable travail derrière chaque composition et le résultat parle de lui-même.

Si vous aimez ce style de heavy metal pur jus, courrez vous procurer ce New Age Of Old Ways. Un véritable bijoux qui mérite toute votre attention.

Pour plus d’infos, rendez-vous sur le site du groupe en cliquant ici

A propos Christophe Pauly 485 Articles
Journaliste et photographe du Suricate Magazine

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