Sicario : il était une fois au Mexique

sicario poster

Sicario

de Denis Villeneuve

Thriller, Policier

Avec Emily Blunt, Benicio Del Toro, Josh Brolin

Sorti le 14 octobre 2015

La zone frontalière entre les Etats-Unis et le Mexique est devenue un territoire de non-droit. Kate, une jeune recrue idéaliste du FBI, y est enrôlée pour aider un groupe d’intervention d’élite dirigé par un agent du gouvernement dans la lutte contre le trafic de drogues. Menée par un consultant énigmatique, l’équipe se lance dans un périple clandestin, obligeant Kate à remettre en question ses convictions pour pouvoir survivre.

Sicario, emprunté de la langue de Cervantès et signifiant « tueur à gages », est le 4ème film de Denis Villeneuve en seulement cinq ans après Enemy, Prisoners et Incendies. Encore relativement peu connu il y a quelques années, le réalisateur québécois monte en puissance auprès du public et attire de nombreuses pointures dans ses castings. Josh Brolin, Emily Blunt et Benicio Del Toro constituent le trio détonnant de Sicario.

Sujet très cinématographique, les cartels de drogues ont déjà fait de nombreuses apparitions au cinéma – avec plus ou moins de brio – dans des films tels que Traffic, Savages, Scarface ou encore No Country For Old Men. Villeneuve choisit ici un angle déjà vu dans les films d’action/policier mais moins sur le sujet délicat des cartels : celui d’une nouvelle venue qui tente d’appréhender la situation.

Dès les premiers instants, Sicario installe une atmosphère lourde, intense et réellement pesante. Si le rythme n’est pas effréné, la tension omniprésente est palpable à chaque seconde du film et place le spectateur au plus profond de l’action. Le tout soutenu par une bande son très prenante.

Villeneuve démantèle les cartels avec sa vision réaliste et sans détour, allant jusqu’à filmer des scènes très dures. Sicario est pourtant loin d’être une révolution du genre mais se veut très abouti et mené du début à la fin par des personnages – eux-mêmes transcendés par les acteurs – très forts et suscitant l’empathie malgré certains actes très choquants.

A propos Quentin Geudens 95 Articles
Journaliste du Suricate Magazine