Seven Sisters, quand tous les jours de la semaine se ressemblent…

Seven Sisters (What Happened to Monday)

de Tommy Wirkola

Science-fiction, thriller

Avec Noomi Rapace, Glenn Close, Willem Dafoe

Sorti le 30 août 2017

En 2073, alors que la Terre est sévèrement surpeuplée, le gouvernement décide d’appliquer une politique de contrôle des naissances, tenue d’une main de fer par le Bureau d’Allocations des Naissances. Chaque famille n’a droit qu’à un seul enfant, et tout rejeton supplémentaire se voit retiré à ses parents pour être cryogénisé. Dans ce climat anxiogène, Terrence Settman est confronté à une septuple naissance, celle de ses sept petites filles. Afin de les préserver et de les cacher au gouvernement, il les nomme toutes les sept selon un jour de la semaine, et leur impose un train de vie dicté par des règles très strictes, dans lequel chacune a son jour de sortie pour endosser à tour de rôle la même personnalité, celle de Karen Settman. Si le stratagème fonctionne durant de nombreuses années, tout se grippe suite à la disparition soudaine de Monday. Repliées dans leur appartement-cachette, les six sœurs restantes devront faire face à toutes sortes de menaces extérieures.

Thriller d’anticipation comme on en a vu des milliers, Seven Sisters entend capitaliser sur la septuple performance de son actrice principale, au moins sept fois plus investie que n’importe quel autre acteur participant au film – dont un Willem Dafoe en mode « cacheton » et une Glenn Close surjouant la méchante caricaturale. Vraisemblablement obnubilé par le défi technique de faire tenir sept fois la même actrice dans un seul et même cadre, un seul et même plan, le réalisateur Tommy Wirkola (Dead Snow, Hansel & Gretel : Witch Hunters) semble en avoir oublié d’autres aspects de sa mise en scène, comme le fait de diriger les autres comédiens ou encore de créer un univers visuel qui ne pompe pas sur tout ce qui s’est fait auparavant en matière de science-fiction.

Il est toujours triste d’éprouver devant un film récent l’impression de l’avoir déjà vu des centaines de fois ou, pire encore, de se trouver devant un ersatz de série télévisée « mainstream » voire ratée. C’est encore plus désolant quand le film en question met en vedette une actrice autrefois prometteuse et qui semble désormais cantonnée à ce genre de sous-produits sans intérêt. Après Unlocked et Rupture, Seven Sisters est le troisième film douteux qui vient nous confirmer la disgrâce artistique de Noomi Rapace, la dernière actrice européenne en date que Holywood condamne aux bas-fonds du divertissement « cheap ».